Alexandre Mayer est très satisfait de ce qu’il a accompli durant la saison 2021 d’autant qu’il est parvenu à conserver ses titres de champion de Maurice de cyclisme sur route et en vélo tout terrain (VTT). Le sociétaire du Black River Sporting Club (BRSC) dit aussi avoir bénéficié d’une expérience enrichissante lors de sa participation au Cape Epic en terre sud-africaine au mois d’octobre même s’il n’a pu terminer la course pour raisons médicales.  Il se prépare désormais pour les grands rendez-vous de 2022, notamment les championnats d’Afrique sur route et les Jeux du Commonwealth et songe aussi à un plan de travail en vue de décrocher une qualification pour les Jeux Olympiques de 2024 en VTT. 

Lorsque vous regardez dans le rétroviseur, quel constat faites-vous de votre saison 2021 ?
Je pense que 2021 aura été une saison réussie. Je suis content d’avoir conservé mes deux titres de champion national, VTT et route. Mais plus encore, participer au Cape Epic, la plus grande compétition au monde de VTT. J’ai beaucoup appris sur moi-même et je suis content de mes performances de manière générale.

Y-a-t-il des choses que vous auriez souhaité mieux faire ou faire autrement ?
A mon avis, le manque de compétitions internationales est le plus grand regret de cette saison. Les courses de haut niveau, c’est ce qui nous fait progresser. Mais en termes de préparation et de motivation je me suis donné à 200% tous les jours malgré les moments compliqués à cause de la pandémie de COVID-19. 

Revenons à votre participation au Cape Epic aux côtés du Sud-Africain Jaco Venter en octobre dernier. Vous n’avez pu terminer cette course de VTT réputée pour sa difficulté et êtes revenu à Maurice blessé et malade. Regrettez-vous cette participation ? 
Absolument pas. J’estime avoir fait une super course, j’ai appris comment courir aux cotés de grands champions. Je n’oublierai jamais cet évènement même si je n’ai pas pu aller au bout. C’était un risque que de tomber malade ou de chuter. C’est vrai que c’est frustrant de devoir s’arrêter deux jours avant la fin, mais cela fait partie de la course. Beaucoup d’autres participants ont eu des soucis santé. Mais mon objectif serait de participer au Cape Epic dans quelques années et pourquoi pas viser un top 10. 

La saison 2022 débute bientôt. Comment se passe votre préparation ?
Pendant le Cape Epic, j’ai souffert d’une peroneal tendinitis (tendinite des péroniers, des tendons qui se trouvent à l'extérieur de la cheville) qui a duré plusieurs mois et je m’en remets tout doucement. J’ai consulté un physio en Angleterre qui m’a permis de récupérer plus rapidement. Je me sens prêt pour 2022. Heureusement, cette blessure n’a pas ralenti ma préparation, j’ai effectué beaucoup de travail en salle, de la musculation en parallèle de mes séances d’endurance sur le vélo. La vraie préparation commence maintenant. 

Quels sont les objectifs principaux que vous vous êtes fixés ?
Les championnats d’Afrique au Burkina Faso prévus à la fin de mars seront le premier gros objectif de la saison. Je compte bien faire là-bas. Selon les informations disponibles, le parcours est plat et il se peut que l’arrivée se dispute au sprint. Le deuxième gros objectif aura lieu au cours de la deuxième partie de saison avec les Jeux du Commonwealth (à Birmingham en Angleterre). Là encore, il me faudra faire du mieux que je peux face à des adversaires de niveau mondial. 

Vous avez été sélectionné pour être boursier olympique. Avez-vous commencé à réfléchir à un plan de travail pour décrocher la qualification en VTT pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 ? 
Oui, je suis actuellement en train de planifier la saison 2023, qui sera qualificative pour les Jeux Olympiques. Je dois effectuer le maximum de courses de reconnaissance cette année pour savoir à quoi m’attendre en 2023. C’est-à-dire participer aux courses de VTT africaines et marquer le maximum de points. 

Je tiens d’ailleurs à remercier le Comité Olympique Mauricien (COM) pour son soutien. C’est une raison de plus de faire honneur au drapeau mauricien.