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Malia Metella : « Mettre la natation au programme scolaire à Maurice est une grosse avancée »
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Malia Metella : « Mettre la natation au programme scolaire à Maurice est une grosse avancée »

La natation représente beaucoup pour Malia Metella, nageuse française qui y a brillé sur le plan international dans les années 2000. Alors qu’elle assistait aux activités relatives à la semaine olympique et paralympique promue par l’Ambassade de France à Maurice – du 7 au 9 mars - elle s’est dite admirative de ce que l’Etat mauricien veut faire pour les jeunes à travers le programme de natation scolaire. Ayant appris à nager dès 4 ans, la Française née en Guyane a certes connu plusieurs étapes qui l’ont menée à devenir athlète de haut niveau. Toutefois, elle est d’avis que les enfants doivent d’abord apprendre à nager pour le plaisir et que le soutien familial est primordial pour les encourager à rejoindre, un jour, s’ils le désirent les meilleurs athlètes de la planète.
Initialement, Malia Metella n’était venue dans l’île que pour y passer des vacances. Alors qu’elle s’apprêtait à partir le 4 mars, l’Ambassade de France à Maurice lui a proposé de rester quelques jours de plus pour participer à une série d’activités – durant la ’Semaine 2024’, du 7 au 9 mars, en référence aux JO de Paris 2024 - liées à la promotion du sport olympique dans notre pays. Aussi, elle a pu assister à une session d’initiation à la natation par des coachs du Ministère des Sports – destinée à une trentaine d’enfants – sur la plage de Flic en Flac, le 7 mars dernier. A cette occasion, elle s’est livrée sur le projet de natation scolaire qu’affectionne le gouvernement mauricien, par l’intermédaire du Mauritius Sports Council (et Active Mauritius) ainsi que le Ministère de l’Education. « En ce qui concerne la natation scolaire, c’est rare de voir que l’on veuille amener les enfants à savoir nager à l’école primaire. En France, on n’arrive pas encore à le faire. Mettre au programme la natation dans les écoles est une très grosse avancée. De pouvoir le faire et de faire en sorte que tous les jeunes Mauriciens, depuis le primaire, puissent le faire est génial » dit la médaillée d’argent aux JO d’Athènes en 2004.

par des entraîneurs du MAJSL
Cette dernière est convaincue que la natation est une nécessité pour l’enfant. A noter que c’est sa mère qui l’a encouragée, quand elle était petite, à en faire. « Ma mère était motivée à ce que je fasse de la natation parce qu’elle voulait que tous ses enfants sachent nager. Elle a eu un traumatisme quand elle était jeune où elle a vu son frère commencer à se noyer ; heureusement, mon grand-père l’a sauvé. Mais cet incident a été un déclic pour ma mère. Pour moi, savoir nager, c’est comme savoir lire et compter. Cela doit faire partie de l’éducation de l’enfant » affirme Malia Metella.
Certes, pour la Française, l’enfant doit prendre du plaisir lorsqu’il apprend à nager. Toutefois, elle ne met pas une croix sur la volonté d’un jeune d’aller encore plus loin. « Au départ, ce ne sera pas forcément pour le haut niveau. Apprendre à nager est un premier pas mais devenir champion pour décrocher une médaille olympique un jour c’est aussi son droit. Mais il faut savoir que quand on veut devenir champion il y a des choses à mettre en place. Certes, il faut des infrastructures pour ces jeunes mais il faut aussi les accompagner. Il faut la volonté parentale. Il faut que la famille puisse l’accompagner. C’est très difficile pour une personne qui veut s’épanouir quotidiennement de ne pas voir sa famille qui l’accompagne sur ce genre de projet. C’est un projet qui se fait en groupe, en équipe, la famille, les amis, le coach, le club. Et, s’il le faut, si cela doit être les collectivités locales, régionales ou nationales. Tout le monde doit être concerné » explique Malia Metella qui voulait à tout prix faire comme sa grande sœur Ismahane quand elle était petite.

promue par l’Ambassade de France à Maurice – du 7 au 9 mars
Lorsque nous l’avons rencontrée, Malia Metella n’avait pas encore eu l’occasion de visiter les infrastructures sportives de l’Etat. Mais elle était déjà optimiste quant à l’avenir du sport mauricien. « J’ai beaucoup discuté avec Sarah Currimjee, du MSC, avec l’Ambassadrice de France Florence Caussé-Tissier, Jean-Baptiste Gobelet (DTN de rugby et responsable du projet ‘Mauritius Academy of Sport’). Ce sont des gens qui se mettent au boulot pour que le sport mauricien puisse briller. Avec tout ce qui est mis en place maintenant et qui va être mis en place dans l’avenir, je suis sûre que Maurice brillera dans les prochaines années. Pas forcément en 2024 mais probablement en 2028 ou 2032 » déclare avec assurance la vice-championne du 100 m nage libre aux mondiaux de Montréal, Canada, en 2005.
Contre la guerre en Ukraine
Invitée à donner son opinion sur la décision des institutions sportives internationales d’annuler les tournois russes ou suspendre les sportifs russes, Malia Metella ne veut pas donner directement de réponse. Cependant, elle a un avis sur la question. « Il y a des sportifs ukrainiens qui sont obligés d’arrêter leur discipline pour pouvoir combattre pour défendre leur pays, le sol où ils sont nés. ll y a aussi des Russes qui prennent position. Il y en a qui sont contre, d’autres qui sont pour. Il faut savoir comment soutenir l’Ukraine qui est en train de se faire détruire. Si j’en avais la possibilité, je dirais que je veux accueillir chez moi des sportifs ukrainiens pour qu’ils puissent continuer leurs activités sportives en attendant que ce conflit se termine et qu’ils rentrent chez eux. Je suis contre cette guerre en Ukraine. Il y a beaucoup de sportifs qui sont contre cette guerre. Ils ont envie de pouvoir aider ces jeunes, ces sportifs, cette population et faire en sorte qu’ils continuent à vivre et avoir cette paix en eux. Car quand un pays est en train de vivre une guerre, c’est très dur » concède Malia Metella.
Fiche signalétique
Nom : Malia Metella
Lieu et date de naissance : Cayenne, Guyane, le 23 février 1982
Clubs fréquentés : USLM Pacoussines-Cayenne de 1986 à 2006 en Guyane, puis le Club des dauphins du TOEC, Toulouse, de 2006 à 2009
Retraite sportive : 2009
Palmarès :
- Championnats du monde - Médaille d'argent au 100 mètres nage libre aux mondiaux de natation à Monréal en 2005
- Jeux Olympiques - Médaille d'argent au 50 mètres nage libre aux jeux olympiques d’Athènes en 2004
- Championnats d’Europe :
2004
Grand Bassin - 2004 à Madrid (Espagne), médaille d'or au 100 mètres nage libre ; médaille d'or au 100 mètres nage libre
Petit bassin - 2004 à Vienne (Autriche), médaille d'or au 100 mètres nage libre
2003
Petit bassin à Dublin (Irlande) - Médaille d'or au 100 mètres nage libre.
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