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Règles sanitaires et fiestas : les autorités ne savent plus sur quel pied danser
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Règles sanitaires et fiestas : les autorités ne savent plus sur quel pied danser

Ils ne sont pas à la fête. Boîtes de nuit et bars n’ont pas le droit d’ouvrir leurs portes pour le moment, les opérateurs ont même fait appel au gouvernement disant que le verre financier est complètement vide. Mais il ne se passe pas un week-end sans que des photos de fêtards se déhanchant sur des pistes de danse, dans des resto-bars, qui se transforment en discothèques, n’apparaissent sur Facebook ou Instagram. Sur quel pied doit-on danser alors ? Les autorités sont-elles mises en boîte ?
Pourtant, les amendements à la Quarantine Act datant d’octobre 2021 sont clairs : les boîtes de nuit et les bars ne peuvent pas opérer. Quant aux restaurants et pubs, ils sont autorisés à accueillir des clients en s’assurant que la distanciation physique est maintenue et que la ventilation est adéquate.
À Maurice, il existe trois types de permis, à savoir pour les restaurants, bars et boîtes de nuit et en théorie, les types d’activités autorisées et les heures de fermeture sont différentes. Les restaurants sont sommés de fermer à 2 heures du matin. Les pubs peuvent opérer de lundi à jeudi et les dimanches entre 17 heures et minuit. Les vendredis et les samedis, ils peuvent opérer de 17 heures à 2 heures. Quant aux boîtes de nuit, ils peuvent, enfin pouvaient, opérer de 21 heures à 2 heures. De plus, depuis que l’Entertainment Licence des restaurants n’existe plus, les gérants peuvent prévoir de l’animation, mais le volume doit être maintenu à 50 décibels grand max. Donc, les lieux qui sont ouverts doivent forcément détenir un pemis de restaurant ou de pub, d’où le fait qu’ils sont ouverts.
C’est la police, en compagnie d’officiers de la Tourism Authority (TA) et la police du tourisme, qui doivent s’assurer que les horaires et mesures sanitaires sont respectés. Lindsay Morvan, directeur de la TA, avance que la police de l’environnement est également sollicitée pour s’assurer que cela soit fait. Il assure qu’il y a eu des établissements qui ont été verbalisés, par rapport au volume de musique, notamment.
Quant à l’inspecteur Shiva Coothen, de la cellule de communication de la police, il affirme qu’il y a des descentes régulières de la police qui sont effectuées. «Mais il faut aussi que les responsables d’établissements s’assurent que la loi est respectée, sinon, c’est eux qui auront une amende à payer.»
Les boîtes de nuit dans le noir
<p>Face à la cacophonie, les gérants de boîtes de nuit, eux, font face à un lourd silence. Sailesh Setahul, membre de l’Association of Night Clubs and Private clubs Owners (ANPO) et gérant du Queen’s Club, explique que depuis un an, l’association a fait plusieurs demandes pour que la situation soit revue, en vain. «<em>Ce que je ne comprends pas, c’est que même fermées, nous avons dû renouveler nos permis et la Mauritius Revenue Authority a pris notre argent. Mais pourquoi ne pouvons-nous pas l’utiliser, ce permis, alors que d’autres non seulement le font, mais outrepassent leurs droits ?» </em>Les demandes, en attendant, sont les mêmes : l’ANPO souhaite que les boîtes puissent opérer à nouveau, à 50 % de leur capacité, avec obligation pour les clients de présenter le passe vaccinal.</p>
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<p><strong>Lois floues </strong></p>
<p>La question des permis et heures d’ouverture débordent sur un autre problème actuel: la relance du tourisme. Beaucoup de restaurateurs affirment que les règlements sont trop strictes. Tous ceux qui ont été sollicités ont affirmé que l’heure de fermeture est à minuit, ce qui est trop tôt. D’ailleurs, même les officiers de la TA leur disent souvent cela lors des descentes. «<em> Allez expliquer à un touriste, qui commande un dessert ou une bouteille, à 23h30, qu’il doit tout consommer et dégager à minuit, car il n’a pas le droit d’être sur les lieux à partir de cette heure » </em>déplorent-ils. A chaque fois, il n’a eu que des yeux écarquillés d’étonnement en guise de réponse. Cependant, Lindsay Morvan affirme qu’il y a eu un amendement à la loi en 2020. Une regulation du ministère du Tourisme a étendu l’heure à 2 h. <em>«Le seul amendement en attente concerne le service des boissons alcoolisées. Pour l’instant, c’est toujours minuit »</em> explique-t-il. Une copie de cette régulation du ministère est attendue. </p>
<p>Autre point qui chiffonne les restaurateurs: la suppression de l’Entertainment Licence. Désormais, avoir un DJ ou de la musique live sur place a valu à plus d’un des amendes. Ou encore, si le client d’un restaurant se met à danser, le gérant peut se retrouver, encore une fois, sous le coup d’une sanction. Ce qui est incohérent avec un plan de relance du tourisme selon eux car demander à une personne de rester assis formellement pendant tout un dîner alors qu’il souhaite s’amuser n’est pas possible. <em>« Bien évidemment, nous ne parlons pas de déplacer les tables et une foule de clients sur une piste improvisée. Nous demandons simplement de compréhension ».</em> <br />
Mais encore une fois, la version de la TA diffère. « La musique peut être live tant que la limite de 50 décibels est respectée » avance Lindsay Morvan. <br />
Cependant, la question de la danser et de la distanciation sociale, il maintient qu’il y a des <em>«spot checks»</em>. Mais il est difficile de les faire dans toutes les régions simultanément. Les restaurateurs sollicités, eux, affirment que dans leurs établissements, les règlements sont maintenus. <em>« Il n’y a pas de danse, mais lorsqu’un groupe vient, nous ne sommes pas tenus de les séparer. Il n’y a pas de distanciations dans ce cas »</em> précise-t-on.</p>
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