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Parlement | loi sur le drapeau national - Shakeel Mohamed: «Le PM nous fait chanter»
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Parlement | loi sur le drapeau national - Shakeel Mohamed: «Le PM nous fait chanter»

Le National Flag, Arms of Mauritius, National Anthem and Other National Symbols of Mauritius Bill présenté en première lecture par le Premier ministre (PM), Pravind Jugnauth, mardi, a été voté avec un amendement, juste avant l’ajournement des travaux parlementaires au mardi 10 mai. Ce projet de loi avait pour objectif de consolider et mettre à jour les lois relatives aux symboles nationaux, notamment les armoiries, le drapeau national et le sceau de Maurice. Lors de la présentation du projet de loi, le chef du gouvernement a fait ressortir qu’il faut insuffler un sentiment d’appartenance à ces symboles. Pour le PM, il fallait donner un effet juridique à l’hymne national. «Il n’y a aucune disposition légale pour sa protection. (…) Il n’y a aucun cadre juridique qui protège la mélodie et les paroles de notre hymne national.»
Pravind Jugnauth estime que le drapeau national est toujours «un signe d’affirmation positive de loyauté. Un élément crucial de notre identité nationale devrait être traité avec la plus grande dignité et l’honneur.» Aucun citoyen, a-t-il affirmé, n’a le droit de maltraiter et déshonorer le drapeau national. Parlant de la Trochetia Boutoniana, le PM a souligné vouloir donner un effet juridique à la fleur nationale. Tout comme la crécerelle qui, depuis le 12 mars, est devenue le symbole national qui est, selon lui, celui de la beauté, la survie et la détermination. «Un fleuron de la conservation.» La population de la crécerelle est estimée à 350 en 2022.
«Une unité très fragile»
Donnant la réplique au PM, Shakeel Mohamed a affirmé que le chef du gouvernement est convaincu qu’à travers cette loi, les symboles vont faire prospérer la consolidation et l’uni- té nationale. «La pourriture a mis en péril le fondement même de l’unité nationale. We are a country where there is national unity ; then we are barking up the wrong tree. L’unité nationale est très fragile aujourd’hui.»
Selon le député travailliste, les récents événements ont démontré la fragilité de notre société. Il s’est interrogé sur le nombre de personnes qui ont chanté l’hymne national avec un manque de respect pour justifier le besoin d’introduire cette loi.
Pour lui, c’est une drôle de tentative de consolider l’unité nationale. Dans une boutade, il expliquera qu’il reviendra au magistrat de devenir une personne douée de la capacité de juger si l’hymne national est chanté avec respect et avec les bonnes techniques de chant. «Le PM nous fait chanter. C’est totalement subjectif. Ce sont les PM qui nous apprendront quel pitch est le bon et lequel est le mauvais. Les Mauriciens sont des patriotes. Nous aimons notre patrie. Nous nous respectons lorsque nous entendons notre hymne national. C’est inné en chacun de nous. C’est dans notre ADN. Qui sont ceux qui chantent à tort pour venir avec ce projet de loi ?»
Pour le ministre des Arts et du patrimoine culturel, Avinash Teeluck, notre hymne national est une mélodie que nous respectons tous. «Chaque mot définit un symbole de patriotisme, de paix, d’harmonie et d’unité dans notre société multiculturelle.» Faisant référence aux récents incidents, il dira : «À moins d’être ensemble, de s’élever au-dessus de toutes les considérations politiques, on ne s’élèvera jamais au-dessus des moments difficiles. C’est plus que jamais le moment de raviver la flamme de patriotisme. Le moment n’est pas propice aux jeux de blâme et certainement pas à la politique partisane.»
Pour le député du PMSD Kushal Lobine, l’esprit de cette loi devrait plutôt être ancré dans notre Constitution. «À mon avis, il est intéressant et plus robuste de l’avoir dans notre Constitution.»
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