Sur les 100 premières compagnies mauriciennes, en termes de chiffre d’affaires, comme classées dans le document « Top One Hundred Companies » publié par Business Magazine, pas une seule ne compte une femme comme directrice générale.

Autrement dit, aucune des 100 premières compagnies mauriciennes, en termes de chiffre d’affaires, n’est dirigée par une femme. Les principaux conglomérats sont dirigés par des hommes qui sont à la présidence du conseil d’administration et à la direction générale. Il en est de même pour le secteur sucrier et l’hôtellerie. Il n’y a jamais eu de femme occupant les fonctions d’administrateur d’un établissement sucrier. Tout comme aucun grand établissement des principaux groupes hôteliers mauriciens n’est dirigé par une femme.

C’est le secteur bancaire qui commence à montrer la voie pour sortir de ce conservatisme si prévalant dans le secteur privé traditionnel. En effet, les deux femmes qui sont au poste de Chief  Executive Officer (CEO) sont Nelly Jirari,  la CEO de La Banque des Mascareignes et Kate Nirsimloo-Ladouce, qui occupe les mêmes fonctions à la P.T Bank International Indonesia.

Au niveau de la présence des femmes au sein des conseils d’administration des Top 100  Companies, la  situation est légèrement différente. On retrouve des femmes au sein de quatre compagnies. Il s’agit de Marie-Claire Woo à la Compagnie Mauricienne de Textile (CMT), Salima Robens à Star Knitwear, Christiane et Karen Liu Man Hin chez E.A.L. Man Hin and Sons Limited. Marjorie Yang Mun Tak assume pour sa part la présidence du conseil d’administration d’Esquel Group.

La prochaine mobilisation de Women in Networking (WIN) pourrait bien être celle réclamant la fin du Glass ceiling au sein du secteur privé traditionnel. En ce moment, Women in Politics (WIP), organisation jumelle à WIN, mène campagne pour qu’il y ait une présence accrue des femmes parmi les candidats aux élections générales.