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Adarsh Goburdhan : Croire en l’effet domino

23 novembre 2013, 20:00

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Adarsh Goburdhan : Croire en l’effet domino

Comme une multitude de gouttes d’eau forment l’océan, ce sont des petites actions concrètes qui feront effet boule de neige et changeront les mentalités. C’est la conviction d’Adarsh Goburdhan, champion de Men Against Violence, émanation de Women in Networking.

 

Men Against Violence (MAV) a devancé le lancement de la campagnedes 16 jours contre la violence envers les femmes et les enfants, qui a démarré officiellement, hier, lundi 25 novembre, par une demi-journée de sensibilisation, samedi, à Grand Baie La Croisette. Manifestation qui a vu la signature, par plus de 300 personnes, d’une pétition contre la violence. Hier, les membres du MAV ont répétél’opération au Caudan Waterfront. Et Adarsh Goburdhan était bien entendu en tête du mouvement.

 

Il a beau n’avoir que26 ans mais il est arrivé loin tant dans sa vie professionnelle– il est Senior Client Administratorà International Proximity,société du Global Business– que dans sa vie personnelle puisque depuis le début de l’année, il a été nommé MAV Champion, succédant à Eddie Jolicoeur. C’est pour faire comme feu son père, Dilip Goburdhan, laboureur très engagé dans le village de The Vale, où vivent lesGoburdhan, et disparu alors qu’il n’avait que10 ans, qu’Adarsh Goburdhan,décide de s’engager dans le social.

 

Après avoir complété ses études d’économie et de comptabilité au collège Royal de Port-Louis et obtenu une licence en gestion et finance à l’université de Maurice, il décide de prendre avantage de la formation offerte par Women in Networking (WIN). «Cette organisation recherchait des facilitateurs pour former des jeunes de12 à 22 ans contre la violence.J’ai été intéressé à travailler avec les jeunes et c’est ainsi que j’ai suivi la formation», explique-t-il.

 

Des 25 personnes ayant suivi le cours, seulement 15 la terminent, dont lui. Depuis le début de 2011, lui et les autres facilitateurs écument les écoles, les collèges, les centres sociaux et culturels pour transmettre un message de non-violence aux jeunes.

 

«Nous tentons de changer leur mindset pour qu’ils rejettent la violence. Notre message est basé sur le concept Mind, Heart andHands. Nous leur expliquons que bien que la violence fasse partie de notre quotidien, elle ne doit pas être banalisée. Le volet Mindconsiste à leur parler de toutes les formes de violence qui commencent dès que l’on se moque ouvertement des cheveux ou de l’habillement d’une personne, par exemple. L’aspect Heart comprend l’impact de cette violence et ses conséquences sur les gens. Le volet Hands est un engagement qu’ils prennent par écrit de changer.»

 

À ce jour, Adharsh Goburdhan a assuré la formation de plus de 300 jeunes. Il dit avoir noté beaucoup d’ignorance chez plusieurs d’entre eux. «Certains sont étonnés car ilspensaient que la violence étaitacceptable. D’autres sontconscients de ses méfaits maisne savaient pas comment s’y prendre. Donc, nous avonsmis l’accent sur l’importancede la communication pour qu’une fois la formation terminée,ces jeunes puissent influencer leurs parents.»

 

Des 25 écoles où le MAV a fait de la sensibilisation, cette organisation a été plus systématique dans deux d’entre elles. Interrogés à l’issue de ces rencontres, les recteurs de ces deux établissements sont formels : il y a moins de bullying entre les élèves après le passage de MAV.

Les formulaires de feedback lui permettent aussi d’avoir une idée des changements qui s’opèrent. «Un garçon a écrit par exemple que depuis la formation, il fait des efforts avec sa soeur. Leur relation qui était à couteaux tirés,s’est améliorée. Un autre a déclaré que dorénavant, ilaide sa mère pour les travauxménagers. Ce sont de petites actions mais tous ces petits changements positifs finiront par avoir un effet domino.»

 

Pour que ces changements soient pérennes, le MAV champion projette d’instaurer des mini MAVClubs au sein des écoles, non sans avoir testé l’idée sur une base pilote dans un collège. «Si nous réussissons,nous essaimerons lesMAV Clubs dans les écoles.À ce moment-là, ces jeunesformeront leurs pairs. À cemoment-là aussi, le message passera encore mieux

 

 

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