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Affaire Nandanee Soornack : le Gagging Order débattu

29 janvier 2013, 20:00

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Affaire Nandanee Soornack : le Gagging Order débattu

25 jours après l’émission du Gagging Order contre les groupes La Sentinelle (LSL) et Le Mauricien, l’affaire sera enfin entendue par le juge Eddy Balancy ce matin.

Une demande d’injonction faite le 5 janvier par l’agent politique devenue businesswoman, Nandanee Soornack, a été riche en rebondissements et aura vu la récusation du juge Bushan Domah. Ce dernier lui avait accordé en toute urgence une injonction intérimaire interdisant la publication d’informations sur sa vie privée et celle de ses enfants.

Le mardi suivant l’ordre, l’affaire devait être écoutée. Mais elle est renvoyée au lendemain à la demande de Me Yousuf Mohamed, avocat de Soornack. La raison : ils n’ont pas eu le temps de répondre au contre affidavit juré par LSL. Le lendemain, l’avocat Mohamed n’est toujours pas prêt sa cliente jurera finalement son affidavit mercredi après-midi.

Entre-temps, le juge Domah explique qu’il s’absentera du pays le lendemain. Il ne rendra qu’un jugement intérimaire, prolongeant l’ordre tout en s’en prenant à la presse qu’il qualifie d’«hystérique». Ces critiques suscitent une vive réaction de l’opposition et de la presse.

A son retour au pays le 18 janvier, le juge se récuse, affirmant que la presse avait mis en doute «[]]]]]son] intégrité, []]]]]son] indépendance et []]]]]son] impartialité». Ce qui suscite alors une réaction embarrassante pour l’indépendance du judiciaire quand le PM se met à le défendre. L’affaire est transférée au juge Eddy Balancy, mais pas avant que le Senior Puisne Judge, Keshoe Parsad Matadeen, ait fait comprendre qu’il n’était pas d’accord avec la décision de Domah de se récuser. Mais voilà que les hommes de loi de Soornack demandent à Balancy de se désister parce que des membres de sa famille avaient, dans le passé, eu des liens avec l’express. Chose que le juge refuse de faire.

L’on découvrira par la suite que l’avoué de Nandanee Soornack avait omis de payer ses frais de la Cour le 5 janvier et qu’il ne l’a fait que 16 jours après, soit le 21 janvier ! Une omission inexplicable car le paiement se fait généralement avant que l’on ne prête serment et, selon le juge Domah, le registry, et donc la caisse, étaient supposés être ouverts ce samedi 5 janvier. Puis une nouvelle «découverte» : l’affidavit de LSL s’était volatilisé ! Les explications obtenues tendent à suggérer qu’il a été «détruit» le 10 janvier, lorsque le juge Domah quitte le pays.

Le directeur général de LSL, Denis Ithier, ayant juré un deuxième affidavit lundi (alors que cet affidavit a déjà été réfuté par Soornack) et les arguments écrits ayant déjà été échangés, la Cour suprême est fin prête pour écouter cette affaire «urgente», traitant de questions constitutionnelles.

 

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