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Aisha Mosaheb: «La communication est la clé de la conquête régionale»

10 mai 2010, 09:04

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La directrice générale de Blast Communications nous parle de la progression de son entreprise sur le plan international. Elle évoque également la pertinence de la communication pour les sociétés ainsi que pour Maurice.

? La firme que vous dirigez s’est associée à Fleishman  Hillard. Qu’en est-il ?

Nous sommes désormais partenaires avec le géant Fleishman Hillard (FH) qui fait partie du groupe Omnicom. FH est l’une des premières agences de relations publiques des Etats-Unis, établie en 1946 et qui a aujourd’hui 80 bureaux sur les 5 continents. A Johannesburg, lors d’une rencontre avec les directeurs d’agence des autres pays de la région, nous avons discuté des potentiels d’affaires régionales, de l’optimisation du réseau FH en place, des tendances au niveau mondial et de possibilités de formation pour notre personnel.

? En quoi cette association-partenariat vous sera bénéfique sur le plan local et régional ?

Il existe de multiples avantages. D’une part, nous pouvons capitaliser sur les clients internationaux de FH à Maurice et dans la région. Et de l’autre, nous bénéficions de formations pointues pour notre personnel. Nous aidons nos clients existants souhaitant communiquer dans le monde d’utiliser le réseau FH. Par exemple, Blast Communications assiste présentement une compagnie mauricienne qui souhaiterait communiquer en Afrique du Sud. Notre partenaire FH dans ce pays a pris le relais pour le suivi. A notre niveau, nous accompagnerons notre client sur place afin de mettre en place la stratégie. L’association avec FH nous permet également d’élargir notre gamme de produits et services. Le géant américain a des compétences dans des domaines où l’on peut s’améliorer, comme les affaires publiques.

? Maurice a déjà de bonnes assises en Afrique. Pourquoi donc investir dans la communication sur le continent ?

Croire qu’on a une plate-forme offshore saine, des hôtels avec un service hors pair, une population éduquée, un environnement propice aux affaires n’est pas suffisant. Si nous restons les bras croisés, croyant que les investisseurs ou les touristes ont besoin de nous ou qu’à l’international, les gens vont croire que Maurice est une destination idéale, nous nous mettons le doigt dans l’oeil. Pour le public, perception is reality.

La bataille pour le marché régional se situe, principalement, au niveau de la communication. On aura beau avoir d’excellents produits et services, mais si le marché n’est pas au courant des atouts de la compagnie ou de la marque, il ne se passera rien. La conquête tant attendue de la région ne se fera pas. Pire, nous pourrons même être devancés par des compétiteurs plus habiles en matière de communication. Il faut communiquer et privilégier le proactif au lieu du réactif aussi bien au niveau local qu’au niveau international. Cela dit, la meilleure communication qui soit est celle qui est honnête et qui vient du coeur.

? Aujourd’hui est-ce que nous assistons à une volonté des entreprises pour communiquer bien plus qu’avant ?

De nos jours, nous ne pouvons pas nous passer de la communication ! Cela dit, quand communiquer, quoi dire, qui est la personne plus apte à communiquer ou comment le dire, sont des aspects critiques pour l’image et la réputation d’une société. Les compagnies mauriciennes ont certainement pris conscience de cela et on ne s’époumone plus pour convaincre les grands patrons d’avoir une stratégie de communication. D’ailleurs Blast ne fait plus de marketing.

Les CEO reconnaissent le besoin de communiquer et savent qu’ils ne peuvent laisser la communication à n’importe qui. Nos clients nous disent qu’au-delà de l’expertise et l’expérience, c’est la confiance qui nous lie qui fait la différence. Les résultats d’une communication bien faite sont très tangibles. Ils peuvent influer sur les cours en Bourse, augmenter le nombre de clients, et avant tout, bâtir une image saine de la compagnie. A la base, c’est la logique des affaires qui motive ce besoin de communiquer, en partant du principe que l’image et la réputation n’ont pas de prix.

Propos recueillis par Kamlesh BHUCKORY

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