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Alex Boraine : «Impossible de payer aux gens une compensation pour les préjudices subis»

10 janvier 2010, 20:00

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Alex Boraine : «Impossible de payer aux gens une compensation pour les préjudices subis»

Le nouveau président de la Commission Justice et Vérité prend ses fonctions, ce lundi 11 janvier. Le professeur Alex Boraine qui succède à son compatriote, le sud Africain Robert Shell(sur la photo avec les autres membres de la Commission), limogé, se montre très prudent dans ses premières déclarations.
 
Le professeur Alex Boraine, le nouveau président de la Commission Justice et Vérité prête serment ce lundi 11 janvier. Il est arrivé à Maurice le samedi 9 janvier, d’Afrique du Sud, où il a été vice président de la Commission Justice et Vérité à la fin des années 90 quand ce pays est sorti du régime de l’apartheid. A Maurice, le gouvernement a institué une Commission Justice et Vérité pour identifier les moyens de compenser les descendants d’esclaves et de travailleurs engagés pour les injustices subies par leurs ancêtres.

Le professeur Alex Boraine assume la présidence de la Commission Justice et  Vérité après le limogeage de son prédécesseur, le professeur  Robert Shell.

Il se dit prêt à relever les défis qui s’imposent à la Commission. L’objectif est de recommander au gouvernement, la compensation la plus juste aux descendants d’esclaves.

Abordant la question de compensation aux descendants d’esclaves, Alex Boraine se montre très prudent. «Ce sera peut être financière, symbolique ou autre. Mais il faut que ce soit clair, il revient au gouvernement de prendre la décision finale. Nous ne ferons que des recommandations», déclare le professeur. «Il est impossible de payer aux gens une compensation pour les préjudices subis. Nous ferons de notre mieux et serons extrêmement prudents dans nos recommandations», maintient-il.

Alex Boraine est conscient de la lourde tâche qui lui est impartie. «C’est un grand défi à relever puisque l’île Maurice a une longue histoire d’esclavage et d’engagisme. Beaucoup de descendants d’esclaves et travailleurs engagés se sentent délaissés et lésés. C’est une lourde tâche que de trouver des moyens pour réparer cela et trouver une certaine justice», déclare-t-il, avant d’ajouter que «aucun gouvernement ne peut prétendre accorder une compensation juste aux descendants d’esclaves»

Réaliste, le président de la Commission Justice et Vérité prévient que celle-ci pourrait se tromper par moments. «Nous ferons des erreurs, nous ferons face aux échecs mais je suis convaincu que les commissaires, le personnel et moi-même ferons de notre mieux pour accomplir notre tâche» affirme-t-il.

Les autres membres de la commission sont quatre Mauriciens : Vijaya Teelock (vice-présidente), Parmaseeven Veerapen, Lindsay Morvan et Benjamin Moutou.

 

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