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Ameen Rawat : «Nous avons investi un million de dollars dans un centre de réparation agréé Nokia»

2 février 2011, 05:15

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? Vous venez de signer un accord avec Orange Réunion. En quoi consiste cet accord ?

C’est le premier accord commercial du secteur privé, qui a été signé le 24 janvier dernier à la préfecture de La Réunion, devant Le Premier ministre, Navin Ramgoolam, la ministre française déléguée à l’Outre-Mer, Marie-Luce Penchard, Monsieur Didier Robert, président du Conseil régional, le préfet de La Réunion et le ministre des Affaires étrangères, Arvin Boolell, après les cinq accords de coopération publique entre La Réunion et Maurice, signés le même jour, au même endroit symbolique.

Orange Réunion étant le porte-drapeau du groupe France Télécom dans la zone Océan indien, cet accord révèle toute l’importance du partenariat entre les deux leaders du marché de la téléphonie dans la région. L’accord prévoit que HM Rawat, qui est aussi le seul centre de réparation de niveau 3 – le plus haut niveau, juste en dessous des réparations en usine – agréé Nokia pour la zone Océan indien, formera, dans son centre de réparation à Maurice, les techniciens d’Orange Réunion.

L’objectif étant d’aboutir à l’installation d’une branche de service après vente pour les mobiles Nokia, directement dans les locaux d’Orange Réunion.

Le service après vente étant très important pour le consommateur fi nal, quand il s’agit de la téléphonie mobile, il s’agit donc d’un enjeu commercial important pour l’opérateur, qui, dorénavant, bénéfi ciera de cette technologie en interne. Ce qui lui permettra d’honorer ses engagements contractuels de réparation, de respecter les délais et d’offrir une qualité supérieure de service de paramétrage et d’après vente à sa clientèle très exigeante. En contrepartie, HM Rawat, qui est le distributeur offi ciel de la marque Nokia pour l’Océan indien, sera le fournisseur officiel des terminaux Nokia d’ Orange Réunion. Orange Réunion s’approvisionnera désormais en mobiles Nokia chez la fi liale de HM Rawat à La Réunion, au lieu d’en acheter en France ou ailleurs.

? Quelle est la spécifi cité de HM Rawat ?

Nous disposons du seul centre de réparation de niveau 3 agréé par Nokia en Afrique sub-saharienne. Nous y avons investi un million de dollars. Notre personnel est formé par Nokia, en Finlande ou à Dubayy. Avec Asus, nous travaillons directement avec Taïwan. En fait, le groupe HM Rawat ne commercialise que ce qu’il peut prendre en charge, en matière de service après vente. Nous équipons ainsi 70 % des boulangeries à Maurice. Nous équipons également des chaînes de fast-food comme KFC ou des cuisines de grands hôtels.

A La Réunion, nous équipons des hôtels et des collectivités. Par exemple, nous avons collaboré à la vente et à l’installation d’équipements d’une des plus grosses unités de production à l’île soeur, dont la mise en place a coûté plus de 12 millions d’euros.

? Le marché mauricien du téléphone mobile n’est-il pas saturé ?

Le marché de la téléphonie mobile à Maurice est arrivé à maturité, comme dans la plupart des pays à forte pénétration de mobiles. Il y a donc un changement perceptible du mode de consommation de la part du client final. Le mobile est plus que jamais une extension de sa personnalité, de par la façon dont il l’utilise et le personnalise. Le mobile est passé du stade d’outil de communication banal à celui d’objet de désir.

Il s’agit d’un accessoire de mode indispensable à la personne «sociale et connectée» que nous sommes tous devenus. Le consommateur ne se satisfait plus du mobile basique, mais il veut de la dernière technologie à la mode, de l’internet sur mobile, de la marque, de la qualité, quitte à faire des sacrifices.

? Quelle est la situation à La Réunion ?

La Réunion n’a pas le même modèle de commercialisation que Maurice, car les mobiles sont très largement subventionnés et le choix du client est donc limité, car il dépend de la mise en avant des services par les opérateurs. Néanmoins, les critères de choix du client fi nal restent similaires à ceux
des Mauriciens.

Propos recueillis par Pierrick PÉDEL

(Lire l’intégralité de l’entretien dans le e-paper)


 

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