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Anthonio Periapen, porteur du virus HIV : « Je n’ai aucun endroit pour vivre »

18 mai 2009, 20:00

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Anthonio Periapen, porteur du virus HIV : «  Je n’ai aucun endroit pour vivre »

A bout de souffle, il attend une main tendue. Il marche comme une âme en peine dans les rues de la capitale en quête d’une deuxième chance. Son objectif : un lieu pour pouvoir vivre et un travail honnête.

Jugé car il est porteur du virus HIV (un porteur sain), Anthonio Periapen lance un appel à l’aide. Il est soutenu dans son combat par l’ONG Elan. « Je ne demande pas la charité, mais, s’il vous plaît, aidez-moi. J’ai fait des erreurs dans le passé en prenant de la drogue. J’ai aussi été un voleur afin de me payer ma drogue mais j’ai changé, laissez-moi une chance », lance-t-il.

C’est un homme qui veut se racheter et qui cherche à se remettre sur les rails. Anthonio est un sans domicile fixe. La semaine dernière, grâce à Rs 200, il a pu être hébergé chez un « ami » pour une semaine. Demain, il ne sait pas où aller.

« J’ai dû parfois, je l’avoue, dormir sous les ponts. Les gens qui vous regardent vous jugent comme un voyou, alors que c’est du passé pour moi. J’ai changé et je veux être quelqu’un de bien », dit-il.

Depuis sa sortie de prison en janvier, Anthonio essaie de se reprendre. C’est sa rencontre avec Lyndsay Aza, travailleur social et président du groupe Elan, qui a changé sa vie.

« Je lui ai fait la promesse que j’irai sur le droit chemin et je suis en train de le faire, sauf que, seul, je n’y arriverai pas », précise-t-il.

Concernant sa maladie, il dit l’avoir contractée par deux moyens, les seringues échangées avec ses amis qui étaient des toxicomanes ou avec des prostituées avec lesquelles il a eu des rapports non protégés. Il dit ne pas blâmer qui que ce soit : « Je suis atteint et c’est de ma faute, pas celle de ces femmes ou de mes amis ».

Anthonio, âgé de 44 ans, espère une chose : que la société ait un autre regard sur ceux qui sont atteints du virus : « Beaucoup veulent vivre normalement, mais la société n’est pas prête à les accueillir. Le sida est encore tabou ». En attendant, il erre dans les rues de la capitale en quête d’une deuxième chance.

 

 

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