Une sage femme et sa complice ont été arrêtées par la Criminal Investigation Division du Sud. Elles sont soupçonnées d''''avoir aidé une adolescente de 15 ans à donner naissance et à se débarrasser ensuite du nouveau-né.

La police a procédé à l’arrestation de deux femmes après qu’elle eut commencé une enquête sur le cas d’une collégienne qui aurait abandonné son enfant juste après avoir accouché.  C''est le papa de la collégienne qui a les a dénoncées. Demain 24 février, elles comparaissent en Cour de Souillac.

La collégienne a quant à elle été conduite au Correctional Youth Center (CYC) après avoir été admise à l''hôpital.  Les médecins de l''hôpital ont confirmé qu''elle avait donné naissance à un bébé. Un jeune homme d''une vingtaine d''années, qui a eu des relations avec elle, a été arrêté puis relâché sous caution. Le père de l''adolescente est, lui, toujours en détention policière.

Les limiers font de leur mieux pour reconstituer cette histoire. L''affaire est mise au grand jour le mercredi 11 février quand les limiers de la CID du Sud reçoivent un appel anonyme leur informant qu''un bébé a été tué à African Town, à Riambel.

Le même jour, la police se rend sur les lieux et une sage femme est longuement interrogée. Elle révèlera par la suite avoir aidé une collégienne à donner naissance à un bébé de sexe masculin. Interrogée  le jeudi 12 février,  la jeune fille révèle alors avoir accouché d’un bébé et que son père « s''en est occupé ».

Arrêté le papa déclare avoir enterré le nourrisson dans un champ de canne. Après plusieurs recherches, les enquêteurs reviennent vers lui et il donne une deuxième version. Cette fois-ci, le bébé aurait été jeté à la mer. En début de semaine, le papa donne une version finale et les deux femmes sont arrêtées.

L’histoire de la collégienne n''a pas laissé insensible les travailleurs sociaux. Elle a 15 ans et se retrouve incarcéré au CYC. Ceux qui la connaissent dressent le portrait d''une adolescente comme les autres. La collégienne aspirait a être quelqu''un dans la vie et essayait de sortir du gouffre de la misère. Incarcérée au CYC son rêve s''est arrêté brusquement.

« Le cas de cette jeune fille n’est que le sommet de l’iceberg. Il y a un grand travail qui doit être effectué à African Town », estime un travailleur social.