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Art contemporain : PArtage s’approprie l’espace et l’esprit
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Art contemporain : PArtage s’approprie l’espace et l’esprit

Le collectif de plasticiens PArtage prend le pari de sortir des sentiers battus. Les artistes ont pris possession de l’espace à l’Institut français de Maurice pour assurer une renaissance de l’art plastique.
Une exposition qui interpelle. Les plasticiens regroupés au sein de l’association PArtage présente au public des œuvres bien ancrées dans l’actualité. Le vernissage a eu lieu le vendredi 14 octobre à l’Institut Français de Maurice, Rose-Hill.
L’exposition d’art contemporain intitulé Renaissance restera ouverte au public jusqu’au 5 novembre. Krishna Lutchomun, Nirmal Hurry, Nirmala Luckeenarain, Mala Ramyeead, Gérard Foy de PArtage et leurs invités Ismet Ganti, Alix Lejuge de Segrais et Michael Lalljee ont conçu des oeuvres qui ne sauraient laisser insensible le visiteur.
« Tout est fait pour qu’il en soit ainsi. L’art contemporain va au-delà du décoratif », affirme Nirmal Hurry. Et l’artiste de nous expliquer que sa création Tir so difil, est inspirée du Penseur de Rodin.
En effet, l’œuvre représente un cycliste sur un vrai vélo suspendu dans une sorte de toile d’araignée. Adoptant la posture du penseur, il a l’oreille collée à un téléphone portable. Voilà qui peut être le point de départ d’une réflexion sur la situation existentielle de l’homme moderne.
Renaissance, c’est aussi à une interrogation sur un sujet d’actualité que nous convient les créations qu’expose Krishnah Lutchoomun. MPA 2011 et Nine Eleven évoquent le drame chagossien. Le GI assis mitraillette à la main avec les bottes aux couleurs de l’Union Jack plongées dans un aquarium contenant des poissons vivants dénonce le projet d’un parc marin aux Chagos.
C’est la même évocation avec Nine Eleven. Ici les avions non pas dans les Twin Towers, mais dans le poitrail d’un âne. On se rappelle aussitôt combien cette bête de Traite faisait partie du quotidien des Chagossiens.
Comme pour mieux expliciter son travail, Krisnah Lutchoomun a monté, avec le concours de quelques musiciens et d’un comédien un happening fort évocateur de l’excision de Diego Garcia du territoire mauricien.
L’exposition Renaissance sort des sentiers battus. Les toîles et cimaises sont délaissées. Les artistes prennent leurs matériaux dans le quotidien. Il en est ainsi pour les creations d’Ismet Ganti.
Gérard Foy, lui fait avancer les frontières. Il expose des plaques d’immatriculation personnalisées. MWA SA SP 66. Il transgresse les normes et voyage avec cette plaque sur sa voiture. Un acte illégal que lui trouve artistique.
Après Art in the forest réalisée à Macchabée et Tabla Rasa sur le site de construction de l’IFM, Renaissance sera, sans doute, un nouveau point de départ pour le collectif PArtage.
 
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