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Athlétisme : Vilbrim et Manikion dans leur jardin sur longues distances
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Athlétisme : Vilbrim et Manikion dans leur jardin sur longues distances

La troisième et dernière manche de la Vital Cross- Country League, qui comptait également pour les championnats de Maurice, samedi sur les terrains du Gymkhana, à Vacoas, a livré à nouveau de beaux duels, comme ce fut le cas d’ailleurs à Trianon le 29 janvier et Mon-Choisy le 6 février. Sur des distances plus longues cette fois, certains athlètes qui avaient réalisé un sans-faute jusqu’ici ont dû s’avouer vaincus.
Alors que Paramasiven Samynaden s’est incliné devant l’évidence chez les hommes, les 10 km au menu de la troisième et dernière manche de la Vital Cross-Country League étaient taillés sur mesure pour le marathonien Jean-Luc Vilbrim, Prisca Manikion savourait, elle, la victoire de la persévérance en féminin sur 7,5 km. Le parcours était à sa convenance si bien qu’Annabelle Lascar, vainqueur des deux manches précédentes et spécialiste du sprint long, n’a pas voulu s’y risquer.
C’est sous un ciel couvert et un soleil timide, qui aura brièvement fait son apparition, avec un taux d’humidité élevé et une chaleur étouffante que s’est courue la troisième et dernière manche de la Vital Cross- Country League. L’étendue des terrains du Gymkhana aura permis au public présent de suivre aisément le déroulement de toutes les courses et d’être aux premières loges quelle que soit la direction qu’empruntaient les coureurs.
Le Seychellois James Barra allait donner le ton d’entrée dans la course principale mais très vite, Xavier Verny, le champion de Maurice 2010, et Nicolas Boissèque prenaient le contrôle des opérations devant le Seychellois Simon Labiche, Dharamjay Jeetun et Paramasiven Samynaden.
Au troisième tour, le marathonien Jean-Luc Vilbrim, qui effectuait sa première sortie dans cette Vital Cross-Country League, revenait sur Verny. Samynaden, Labiche et Jeetun étaient alors toujours accrochés à sa foulée. Vilbrim ne se fera pas prier pour prendre la tête quelques mètres plus loin.
La situation allait se décanter assez rapidement avec un duel qui semblait vouloir opposer Vilbrim et Samynaden. Le marathonien aura accéléré à plusieurs reprises mais verra revenir Samynaden qui s’accrochait à chaque fois.
Avant de réussir l’accélération décisive dans l’avant-dernier tour et de se débarrasser de son jeune rival qui, visiblement, trouvait la distance un peu trop longue. Vilbrim allait signer sa deuxième victoire aux championnats de Maurice après un premier titre remporté en 2009.
 Samynaden : «Je n’ai pas de regret» «Je suis satisfait de ma course.
Je n’étais pas trop sûr de pouvoir enlever ce titre. C’est à ma deuxième ou troisième tentative de le secouer (Ndlr : Paramasiven Samynaden) que j’ai compris que j’étais en mesure de gagner. Je prépare le marathon des 8es Jeux des îles et je ne pouvais pour cette raison couper mon entraînement et prendre part à la ligue de cross», explique Jean-Luc Vilbrim. Il a un premier objectif sur la route menant aux Seychelles : un 25 km en mars qui lui permettra de se situer.
Xavier Verny, qui a privé Paramasiven Samynaden de la deuxième place dans la dernière ligne droite, était content de sa «belle remontée». A deux tours de l’arrivée, soulignera-t-il, alors qu’il était en plein effort, il faisait un flash-back sur la course de 2010. «Il y avait quatre adversaires devant et j’ai effectué une remontée pour l’emporter», se souvient-il. Cette année toutefois, il n’a pas été assez fort à ce petit jeu pour battre Jean- Luc Vilbrim.
«Je suis satisfait car je reviens de blessure. Mes performances s’améliorent. Je suis optimiste pour la suite de la saison. Je n’ai pas de regret. Vilbrim était à l’aise sur 10 km.
Moi, je suis un coureur de 1 500m. C’est son plat, il a très bien couru. Je suis confiant d’être en haut du podium en 2012», assure Xavier Verny.
Paramasiven Samynaden avouera qu’il «s’attendait à une course difficile» en présence de Jean-Luc Vilbrim, Simon Labiche et d’un Dharamjay Jeetun «en progrès». «J’ai essayé de prendre les choses en main à deux tours de l’arrivée mais Vilbrim ne m’a pas laissé faire. Il a essayé de fausser le rythme et a réussi un coup de maître. Je n’ai pas de regret. Je suis content de ma ligue de cross», déclare-t-il.
En féminin, Valencie Cupidon fera illusion en tête de la course juniors-seniors pendantun tour et demi. Elle avait commencé ce 7,5km sur des bases élevées, entraînant dans son sillage Edlette Espiègle. A la mi-course toutefois, Prisca Manikion avalait la quinzaine de mètres qui la séparaient de la meneuse, suivie de près par la Rodriguaise Antoinette Milazar.
Cupidon abandonnera un peu plus loin. Prisca Manikion s’installait aux commandes et n’allait plus jamais être rejointe. Antoinette Milazar, malgré ses qualités de finisseuse, ne put jamais revenir dans la lutte. Elle termina la course sur les rotules, au bord de l’épuisement.
«C’était mon objectif : être devant Antoinette Milazar. C’est réussi ! Mike (Ndlr : Mike Félicité, son entraîneur et entraîneur national de demi-fond) doit être très content, c’est la plus belle victoire qu’il a eue. Mon unique adversaire aujourd’hui (Ndlr : samedi) était Antoinette Milazar. Grâce au travail assidu effectué avec Mike, c’est gagné. 3,5 km, 4,5 km, ce n’était pas des distances pour moi. C’est gagné, je suis contente, et très émue», dira Prisca Manikion, 25 ans, qui savourait là son premier titre de championne de Maurice juniors- seniors de cross-country.
Elle avait débuté l’athlétisme en 1994 avec une propension pour le sprint long : 500m, 800m, 1000m et 1 500m. Elle avait pris part aux intercollèges et ramené des deuxième et troisième places de la Ligue de cross. En 2000, les examens du School Certificate obligent, elle avait mis l’athlétisme sur pause. Avant de reprendre les entraînements il y a trois ans sous la férule de Mike Félicité. «Mike a su m’orienter, il a vu mon potentiel», confie-t-elle.
Prisca Manikion va se concentrer désormais sur la piste en attendant les 8es Jeux des îles de l’océan Indien prévus aux Seychelles du 5 au 14 août.
«Je vaux 20’32 sur 5000m. Je vais découvrir le 10 000m que je n’ai jamais couru. Je vais tenter le coup. Plus les distances sont longues, plus je me sens à l’aise», affirme-t-elle. Elle l’aura prouvé en tout cas samedi en choisissant de sortir au deuxième tour, estimant que le train était trop lent. Elle sut «prendre le risque» au bon moment, suivant en cela les consignes de son entraîneur et surtout confiante en ses possibilités dans une course qui s’est courue sans Annabelle Lascar, vainqueur des première et deuxième manches.
 
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