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Aurela Gaspard, une Rodriguaise au coeur de Cité La Chaux
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Aurela Gaspard, une Rodriguaise au coeur de Cité La Chaux

Elle est une figure connue dans le quartier de Baie-du-Tombeau. Souriante et débordante d’énergie, Aurela Gaspard, mère de trois enfants et originaire de Rodrigues, tient un Tibazar au milieu de Cité la Chaux. Rencontre...
Elle est une figure connue dans le quartier de Baie-du-Tombeau. Souriante et débordante d’énergie, Aurela Gaspard, mère de trois enfants et originaire de Rodrigues, tient un Tibazar au milieu de Cité la Chaux. Rencontre…
A Cité la Chaux, elle vit dans l’une des longères en tôles. Ne croyez pas qu’elle attend de nous un regard misérabiliste. Il y a des gens pour qui une case en tôle peut être une bénédiction. «Je me suis battue pour être là où je suis. Je voulais que mes enfants aient une vie meilleure», confie-t-elle.
Arrivée à Maurice, à l’âge de 17 ans, il y une vingtaine d’années, elle est tombée amoureuse de Maurice. Cette originaire de Rivière-Coco fonde alors sa famille et habite une petite maison à Baie-du-Tombeau. Malgré des débuts difficiles, Aurela Gaspard ne baisse pas les bras et prend un emploi dans une usine, puis se lance à son propre compte. Ainsi naît Tibazar. Au fil des ans, elle se découvre aussi une âme de travailleuse sociale. Elle s’investit ainsi de plus en plus auprès des plus démunis du quartier.
Tibazar est en fait une petite tabagie où elle vend fruits, légumes et boissons gazeuses. Le modeste commerce a été construit avec des feuilles de tôles et peint en rouge. Ici la propreté est de mise. «Ce n’est pas par ce que je tiens un petit commerce que je ne dois pas l’entretenir», insiste notre interlocutrice. Grâce à ce travail, elle a pu grandir ses trois enfants âgés de 20 ans, 14 ans et 5 mois respectivement.
Abordant les problèmes que font face les habitants de la localité, la travailleuse sociale souligne que c’est surtout l’état dans lequel vivent ces personnes qui les empêche d’avancer: « Ils sont conscients que c’est grâce à l’éducation qu’ils peuvent s’en sortir, mais encore faut-il qu’on leur donne les moyens. Beaucoup auraient voulu avoir une maison en dur et encourager leur enfant à partir à l’école. Ces familles qui vivent ici veulent sortir de la pauvreté et réussir dans la vie. La volonté est là, mais les autorités devraient à leur tour donner un coup de pouce», explique-t-elle La travailleuse sociale est soutenue par l’ONG Service d’accompagnement, de formation, d’intégration et de réhabilitation de l’Enfant (SAFIRE) qui encadre les enfants en situation difficile dans le quartier.
Elle fait remarquer que les autorités devraient descendre dans ce quartier et écouter leurs doléances. «Beaucoup sont dans la misère et se battent afin d’avoir une vie meilleure. Il serait bon que ceux qui ont les moyens ne négligent pas ces familles», précise-t-elle.
Aurela Gaspard aurait pu choisir de mener une petite vie tranquille après avoir tant lutté, elle-même, pour mener une vie décente. Mais elle a fait le choix d’aller vers l’Autre… Une leçon de vie.
 
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