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Boxe - Commission technique nationale : Jean-Claude Nagloo prêt à rempiler

1 mai 2013, 03:20

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Boxe - Commission technique nationale : Jean-Claude Nagloo prêt à rempiler

 

Un vent de changement souffle sur l’Association mauricienne de boxe (AMB). Le nouveau président de la fédération, Pascal Telvar, souhaite restructurer la commission technique nationale. Il a annoncé que le renouvellement se fera sans Jean-Claude Nagloo, actuellement directeur technique national (DTN). Cependant, le technicien s’accroche. Pour lui, le gong n’a pas encore retenti. Il poursuivra son combat jusqu’à ce que son employeur, le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), lui demande de jeter l’éponge. Mais à mardi, aucune communication n’a été envoyée par l’AMB au MJS concernant le sort du technicien.

Jean-Claude Nagloo explique qu’il reste en fonction. «Mon employeur est le MJS et, valeur du jour, je n’ai pas eu de notification par rapport à cette décision. Il s’avère, également, que je n’ai eu aucune rencontre avec le nouveau président de l’AMB, Pascal Telvar, pour un constat sur le travail effectué ou un éventuel départ», explique-t-il. Le contrat du Vacoassien, qui a été nommé le 27 avril 2009, se termine à la fin de mai.

Après avoir dédié 32 ans à la boxe mauricienne successivement en tant que boxeur et technicien, Jean-Claude Nagloo dénonce ce manque de considération. «Avant d’annoncer publiquement sa volonté de ne pas renouveler mon contrat, il aurait été plus logique que Pascal Telvar et moi ayons un face-à-face», estime-t-il. Face à ce manque de reconnaissance, le technicien de 65 ans semble avoir gardé une certaine amertume. «Je ne demande pas à ce qu’on me traite comme un roi mais je  mérite le respect», s’indigne Jean-Claude Nagloo.

Entraîneur depuis 1985, Jean-Claude Nagloo a fait ses armes aux côtés de l’expert Frankie Lesage et Fabricio Leclercq. Au départ de ce dernier, il devait prendre la tête de l’équipe nationale en 1996. Depuis, la boxe mauricienne a connu une période faste avec notamment la médaille d’or de Giovanni Frontin en 1997, celle de Richard Sunee aux Jeux du Commonwealth et surtout la médaille de bronze olympique de Bruno Julie à Pékin en 2008. «Les résultats sont là. Je n’ai aucune preuve à fournir concernant mes capacités», lâche-t-il.

Jean-Claude Nagloo se dit d’attaque pour rempiler un nouveau contrat à la direction technique de la boxe mauricienne. «J’ai une vision pour la boxe avec notamment la qualification d’au moins deux boxeurs pour les Jeux olympiques de 2016. Pour arriver à cela, il n’y a pas à réinventer la boxe mauricienne mais de continuer le travail entamé il y a plusieurs années», commente-t-il.

Face aux reproches concernant ses manquements dans la formation et la détection des jeunes durant son contrat comme DTN, Jean-Claude Nagloo ne cache pas son agacement. «La détection se fait à travers des compétitions. Et je suis présent à chaque tournoi. J’ai également animé plusieurs stages de formation», se défend-il.

Nommé entraîneur trois étoiles par l’Association internationale de boxe (AIBA) en janvier, Jean-Claude Nagloo se classe parmi les entraîneurs les mieux qualifiés en Afrique. «Mon expertise peut encore servir la boxe mauricienne. Physiquement, je n’ai aucun problème et mentalement je suis prêt à relever tout défi», clame-t-il.

Pour l’instant, le DTN reste en poste et attend des nouvelles de son employeur, le MJS. Néanmoins, le médaillé olympique Bruno Julie s’est exprimé par rapport à un éventuel départ de Jean-Claude Nagloo. «Il a beaucoup donné à la boxe. Mais tout cycle a une fin. Les jeunes qui sont les plus en vue en ce moment, on tous débuté avec Judex Bazile. Si le contrat de Jean-Claude Nagloo n’est pas renouvelé, il n’y aura pas de cassure avec Judex Bazile à la barre», dit Bruno Julie, qui, dernièrement, a suivi une formation d’entraîneur.

Indépendamment de la tournure des événements, Jean-Claude Nagloo a été, est et restera l’une des figures emblématiques du sport mauricien et de la boxe africaine. Le médaillé olympique Bruno Julie le reconnaît. «Jean-Claude Nagloo est l’entraîneur qui connaît le mieux ma boxe. J’ai commencé à le côtoyer alors que j’avais 11 ans. Son apport dans mon épanouissement a surtout été au niveau physique. Techniquement et tactiquement, je me suis forgé tout seul au fil des années et des frottements. Et il a su être à l’écoute pour me laisser libre de certains choix au niveau tactique», explique-t-il.

Souvent décrit comme un faiseur de champions, Jean-Claude Nagloo a occupé la double fonction de président de l’AMB et d’entraîneur national en 1997 et 1998. Il a été embauché à plein temps par le ministère de la Jeunesse et des Sports après les Jeux de la Francophonie en 1998 comme entraîneur national. Pour cela, il a quitté la force policière. Il a été élu entraîneur de l’année par le Mauritius Sports Council trois années de suite en 1996, 1997 et 1998. Il a réussi le même triplé en 2006, 2007 et 2008. Sa carrière a été couronnée par sa nomination comme DTN. Jean-Claude Nagloo a été le premier Mauricien à accéder à ce titre.

 

 

 

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