Publicité

Brûlée vive, elle laisse un bébé derrière elle

7 décembre 2013, 16:15

Par

Partager cet article

Facebook X WhatsApp

Brûlée vive, elle laisse un bébé derrière elle

Sur son lit d’hôpital, elle a incriminé son mari. Zarina Goolamgoskhan a soutenu qu’il l’aurait aspergée d’alcool avant de craquer une allumette… La jeune femme, mère d’un bébé de huit mois, a poussé son dernier soupir jeudi. Son époux a été arrêté.

 

«Il la battait régulièrement, on voyait tout le temps des marques et des bleus sur son visage lorsqu’elle venait à la maison. Selman li ti tro kontan so mari, touletan li ti pe retourn kot li…»soupire Nazirah Eckburally.Et ce qu’elle craignait le plus s’est produit. Jeudi soir, sa fille Zarina Goolamgoskhan, 24 ans, a poussé son dernier soupir à l’hôpital Victoria, à Candos. Elle y était admise depuis jeudi dernier, après que son époux, Akbar Goolamgoskhan, 37 ans, l’aurait brûlée vive. La jeune femme laisse derrière elle un bébé de huit mois.

 

La Central Investigation Division de Trou-aux-Biches a procédé à l’arrestation de cet habitant de Triolet, mardi. Une charge provisoire de tentative de meurtre pèse sur lui. Selon le Detective Inspector Seegoolam, l’époux nie les accusations portées contre lui.

 

Nazirah Eckburally, qui habite Triolet elle aussi, soutient avoir prévenu sa fille à maintes reprises contre les abus répétés de son époux. Et jeudi dernier, après une dispute concernant les pensions que le couple recevait, Akbar Goolamgoskhan aurait aspergé d’alcool son épouse avant de la brûler vive. Dans un premier temps, il avait affirmé qu’elle se serait brûlée en faisant la cuisine. Mais lorsque la police a interrogé la jeune femme lundi, elle devait incriminer son mari.

 

«C’est à motocyclette qu’il a emmené ma fille jusqu’à l’hôpital SSRN et l’a laissée seule jusqu’à ce que le SAMU l’emmène à l’hôpital Victoria»,s’insurge Nazirah Eckburally. «Il est alors rentré à la maison. Et ce n’est qu’une fois qu’elle était à l’hôpital qu’il a cru bon de m’appeler pour me prévenir de ce qui s’était passé», déplore-t-elle.

 

Selon sa famille, Zarina Goolamgoskhan était une personne douce et, surtout, très réservée. Mais elle était devenue nerveuse à cause des abus répétés de son époux. Son frère Hyderally Eckburally, 22 ans, affirme qu’elle s’était rendue au moins une quinzaine de fois au poste de police pour porter plainte contre son époux, mais qu’elle la retirait systématiquement le lendemain.

 

Selon la mère de la victime, Akbar Goolamgoskhan était déjà marié avant d’épouser Zarina. Mais sa première épouse est décédée, laissant derrière elle deux enfants en bas âge…

 

 

Publicité