Les habitants de Calodyne sont excédés. Ils n’en peuvent plus des soirées «bruyantes» organisées fréquemment sur la plage. Ils multiplient les initiatives pour que cela cesse. Mais les agences organisatrices, elles, disent détenir tous les permis nécessaires…

La plage publique de Butte à l’Herbe, à Calodyne, s’est désormais transformée en un lieu festif nocturne. Selon les habitants de la région de Grand-Gaube, des soirées y sont organisées fréquemment, même en semaine.  Tables, chaises recouvertes de housses blanches, buffets, animation avec DJ, séga… Toute une prestation est proposée à une clientèle composée principalement de touristes.

«Cela fait plusieurs fois qu’ils sont venus sur la plage. Ils font la fête jusqu’à 23 heures. C’est très bruyant et gênant. On trouve aberrant que cela se passe sur une plage publique, et surtout en pleine semaine», s’insurge un habitantde la localité.

Loïc Lacoste, un résident dont le domicile se trouve à trois kilomètres de là, confirme qu’un tour-opérateur organise régulièrement des soirées sur la plage publique, parfois jusqu’à minuit. Il estime qu’il n’est pas normal que ces organisateurs monopolisent la plage ainsi. «Beaucoup d’habitants de Calodyne se révoltent», soutient- il. Une pétition demandant l’arrêt de cette activité circule actuellement parmi les résidents de la localité et les utilisateurs de la plage en question. Elle sera d’abord envoyée aux prestataires et, en cas de retour négatif, aux autorités concernées.

«Cela fait plus de deux mois maintenant. La première fois, on s’est dit que c’était juste pour une fois. Mais nous en sommes déjà à 4 ou 5 soirées. On voit même des bateaux qui débarquent», souligne un autre habitant.

Sirandanne Co.Ltd, une agence qui propose ce service, affirme qu’elle détient des permis de la Beach Authority, de la police et même des Collectivités locales et que «c’est vérifié et contrôlé par la police. Mais il faut savoir que la Beach Authority donne des permis à tout le monde».

Fontana Agathe, le directeur, confirme que sa compagnie a organisé une soirée le 29 novembre sur la plage. «Nous n’étions pas les seuls, il y avait un autre prestataire. Nous, nous avons plié bagage à 22 heures», explique-t-il. Il affirme qu’à chacune de ces soirées, la police vérifie si les prestataires respectent les limites. «Nous les respectons», soutient-il.