A l’unisson, ils ont dit non aux fléaux sociaux, le dimanche 17 mai. Les habitants du village Anoska, à 16e Mille, ont aussi commémoré les personnes décédées du virus du Sida.

Dans le respect et le recueillement, ceux présents ont allumé des bougies en hommage à ceux qui vivent également avec la maladie. Anoska, petit village «abandonné» des autorités, a montré l’exemple à d’autres villages et quartiers du pays.

C’est le Groupe Zenes Anoska qui a chapeauté le projet. D’autres quartiers et villages du pays ont participé à ce Candlelight Memorial qui a pour thème, cette année, Ensam Nou Mem Solision La.

Un des moments forts a été le discours de Natacha Volfrin, du Groupe Zenes Anoska: «Nous avons pendant longtemps été oubliés des autorités. Par cette activité, qu’ils sachent que nous, les jeunes, allons nous battre pour notre quartier. Nous ne supportons plus de voir notre village à l’abandon. Unis, nous allons faire de notre mieux pour qu’Anoska devienne un endroit où il fait bon vivre et que ceux qui nous jugent, changent de regard sur Anoska».

Elle lance un appel aux habitants du village pour plus de mobilisation. La jeune femme dit constater qu’il y a de plus en plus de mariages précoces dans le village de même qu’une hausse du nombre de ceux qui sont tombés dans le piège de l’alcool. Il faudrait, selon eux, lancer un programme pour les sensibiliser. «Nous ferons de notre mieux pour nos amis», ajoute-t-elle.

Le Groupe Zenes Anoska a été formé en octobre de l’année dernière. Las de voir que le village soit livré à lui-même, ses habitants ont voulu se mobiliser. Ceux rencontrés saluent l’initiative des jeunes «Nous sommes exclus. Les gens ont un mauvais regard sur nous. Il y a, ici, des familles en situation difficile. Des Rodriguais et des Mauriciens vivent en parfait accord dans le village», lâche une habitante.