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Cavadee : Piété et ferveur au Shri Sockalingum Meenatchee Ammen à Port-Louis

19 janvier 2011, 20:00

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Cavadee : Piété et ferveur au Shri Sockalingum Meenatchee Ammen à Port-Louis

Ce jeudi 20 janvier, des processions de dévots ont convergé vers les kovils (temples) pour rendre gloire au Dieu Muruga, le fils de Dieu Shiva, à l’occasion du Thaipoosam  Cavadee. Ce matin, c’était la ferveur au Sri Sockalingum Meenatchee Ammen (kovil Kaylasson) à la route Nicolay à Port-Louis. Reportage.


Une odeur d’encens flotte dans l’air. Vêtus d’habits de couleur jaune et rose, les mauriciens de culture tamoule et de bien d’autres cultures, sont arrivés au Sri Sockalingum Meenatchee Ammen (temple) Kaylasson à 11 heures ce 20 janvier.


Notons pour l’occasion la présence du Premier ministre Navin Ramgoolam et de son épouse, le ministre des Finances Pravind Jugnauth, la Première Dame Sarojini Jugnauth, le Lord Maire Mamade Khodabaccus, la député du numéro 4 Mireille Martin, entre autres personnalités.


Sous un roulement de tambour, c’est le char décoré de feuilles et de fleurs et où est placé la statuette de Muruga ainsi que des offrandes  qui précède l’arrivée des pénitents.


Une aiguille, plus connue comme le « Vel » entre les dents ou un foulard rose sur la bouche, ces derniers sont pieds-nus. Certains portent sur leurs épaules des structures en bois appelées  Cavadee, et qui sont parées de fleurs, de clochettes, de fruits et de statuettes. Les jeunes filles, les enfants et les femmes portent quant à eux une cruche remplie de lait sacré.

Vassen en tête d’un groupe de pèlerins arrivant de Tranquebar, nous explique qu’ils ont fait des prières tout au long du trajet. «Nous vivons une période très difficile, avec la sècheresse qui sévit dans le pays. Dans nos prières, nous demandons au Dieu Muruga de nous donner de la pluie pour qu’on puisse avoir de l’eau», dit-il.


Les dévots se dirigent vers la statuette du Dieu Muruga pour y faire  leurs offrandes,  composées,  entre autres  de fleurs, des fruits, du lait, du camphre et de l’encens.


Ensuite, ils rentrent dans le kovil avant de déposer à genoux leur Cavadee devant Muruga. Parmi Pricilla, une jeune dame habitant Bambous, dans l’ouest du pays. Drapée dans son sari rose, elle est sur la route depuis très tôt ce matin. C’est la première fois que cette jeune maman observe le jeune de dix jours avant la fête du Cavadee.

«Je me suis réveillée très tôt et j’ai fait mes prières. J’ai l’habitude de venir au kovil chaque année pour le Cavadee, mais cette année, j’ai tenu à faire ce sacrifice de manger que des plats végétariens pendant dix jours et à marcher de Bambous à Port-Louis au kovil Kaylasson», raconte-elle.


A la sortie du temple, Vassoqdeven Renganaden, une des personnes chargées d’enlever les aiguilles de la  bouche ou de la langue des pénitents, souligne que  les offrandes serviront pour le dernier rituel, quand elles seront présentées au dieu.
Après avoir reçu de la bénédiction divine, les dévots sont contents du bon déroulement de la fête et d’avoir pu accomplir leur jeûne.


Vassoodeven Renganaden avance que ce n’est que le lendemain, vendredi 21 janvier que le cycle du Cavadee sera achevé.
«Vendredi est un jour saint pour les personnes de culture tamoule et nous allons donc redescendre le drapeau, qui représente notre serment pour le Cavadee. Ce n’est que samedi que nous serions libre et pourrons manger à nouveau de la chair»,  conclut-il.

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