Selon le titre de presse britannique ‘The Telegraph’, une conférence est prévue cette semaine en Grande-Bretagne, pour examiner la possibilité qu’un groupe de Chagossiens puissent s’installer dans leurs îles natales.

Un article signé Richard Gray, dans l’édition en date de ce dimanche 15 mai du Telegraph, fait état de l’organisation cette semaine de cette conférence, « Chagos regagné », à l’initiative du groupe UK Chagos Support Association, présidée par Roch Evenor. L’idée, c’est de réunir les écologistes, les défenseurs des droits de l’homme, des représentants du gouvernement britannique et des Chagossiens pour parvenir à un compromis s''agissant du retour de certains d’entre ces derniers aux Chagos.

Soulignons qu’un différend existe entre Londres et Port-Louis s’agissant de la zone marine protégée des Chagos. La responsabilité administrative de l’arbitrage sur cette zone marine a été confiée au secrétariat de la Cour permanente d’arbitrage (CPA) de La Haye. Une réunion est prévue en juin pour finaliser le protocole administratif.

Rappelons que les notes rendues publiques par le site Wikileaks, en décembre dernier, faisaient mention du projet britannique pour la création de ce parc marin aux Chagos. L’idée première, a-t-il été révélé, était non pas la protection de l’environnement mais bien pour empêcher ceux qui sont nés dans l’archipel de s’y réinstaller.

C’est dans ce contexte que les participants à la conférence Chagos regagnée veulent proposer un plan de compromis à William Hague, ministre britannique des Affaires étrangères. L’intention étant de proposer qu’un groupe de Chagossiens puissent s’installer dans leurs îles pour travailler comme intendants ou gardiens.

Selon le journal britannique, Roch Evenor, qui a quitté les Chagos à l’âge de quatre ans, a déclaré : «  Ce que nous essayons de faire comprendre aux scientifiques et aux groupes écologistes, c’est qu’il faut que des natifs des Chagos soient autorisés à retourner sur ces îles pour œuvrer à la préservation de l’environnement. »

Il ajoute : « Actuellement, il y a beaucoup de pêche illégale autour de ces îles. S’il y a une population indigène (indigenous population) là-bas, nous pourrions décourager ces personnes. »