Au cinéma Star cette semaine, confusion à répétition avec «Source Code» réalisé par Duncan Jones, mettant à l’affiche Jake Gyllenhaal (Prince of Persia, Brothers) et Michelle Monaghan (Le témoin amoureux, L’œil du mal)…

Le pitch : un homme se réveille dans un train à destination de Chicago. Il ne se souvient pas de son nom, ni de la femme assise en face de lui. Passées huit minutes de profonde confusion, le train explose. Mais l''''homme se réveille à nouveau, ailleurs, dans une sorte de capsule, où une femme en uniforme lui dicte des ordres... Et là, rebelote ! L’homme dont l''on sait maintenant qu''il est le capitaine Colter Stevens, se retrouve à nouveau dans le train pour huit minutes, etc. Intrigant ? Oui, forcément. Captivant ? Peut-être un peu moins…

Brodant autour du bon vieux thème : réalités parallèles et voyages dans le temps  - de ‘Minority Report’ à ‘Déjà Vu’ ou ‘Inception’, en passant par le culte ‘Donnie Darko’, - les voyages temporels ont la cote. «Source Code» est l’un de ces thrillers de science-fiction alléchants, mais qui ne réussissent, presque pas, à livrer un bon film. La faute, principalement, revient à un scénario par moment complexe et compliqué, contraint par ses répétitions, trainant la scène là où elle devrait passer, accélèrant là où l’on aimerait plus de détails…

En revanche, le film équilibre étrangement ses aspects romantiques (désormais un passage obligé de tout film de science-fiction) et de suspense. «Source Code» manque alors de rythme et même de réelle tension. Voilà qui fait défaut quand vient le temps de sauver le monde. Au beau milieu de cette ratatouille, Jake Gyllenhaal, l''air toujours vaguement naïf, fait ce qu''il peut, donnant vie à des dialogues souvent soporifiques.

Une faiblesse narrative compensée toutefois par une réalisation particulièrement séduisante de Duncan Jones, fils de David Bowie. Si le réalisateur avait déjà impressionné par son premier essai, «Moon» avec Sam Rockwell, il confirme sans nul doute possible sa réelle maîtrise du visuel, de l''action et de l''anticipation.

Cadrages bien ficelés et ultra-dynamiques, sens du spectaculaire et une touche d’intelligence, sans aller jusqu''à la nervosité d''un Christopher Nolan ou d''un Darren Aronofsky, Duncan Jones est assurément de ces noms sur qui la science-fiction va pouvoir compter au cours des prochaines années.

Un homme a huit minutes pour empêcher un attentat terroriste. Mais ce qui est pratique, c''est qu''il peut revivre ces huit minutes à l''infini. Jake Gyllenhaal vous donne rendez-vous au cinéma Star pour y voir plus clair…

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