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Claudio Feistritzer «Chairman» de «Bramcom Holding»

5 décembre 2012, 03:48

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Quelle est la raison derrière la décision de « British American Investment » de fusionner « Courts » et « Iframac » ?

Courts et Iframac , opérant toutes deux sous Bramcom Holding , le pôle commercial de la British American Investment , sont des compagnies bien établies avec de nombreuses années d’expérience dans leurs domaines respectifs et un parcours exceptionnel. Ce développement permettrait, en toute logique, un regroupement des forces et des compétences des deux entités.

Nous souhaitons ainsi apporter une offre unique au public mauricien en réunissant nos ressources pour mieux servir notre clientèle.

Grâce à cette stratégie, nous pourrons développer un concept inédit à Maurice et dans la région.

La nouvelle entité sera encore plus robuste et ouvrira de nouvelles possibilités au groupe.

Cette nouvelle phase de transformation de Bramcom nous permettra également d’établir la structure nécessaire pour améliorer les services offerts, à commencer par les services administratifs. La direction d’ Iframac et celle de Courts assureront ensemble la gestion des activités suite à cette fusion.

Dans quelle mesure cette fusion dynamisera- t- elle le pôle commercial du groupe ?

Nous sommes convaincus que le succès que les deux compagnies ont connu jusqu’ici ne pourra que s’accroître sous la nouvelle formule. La nouvelle entité sera davantage en mesure de développer des stratégies pour cibler l’Afrique, qui représente un marché prometteur pour notre groupe.

Courts et Iframac sont toutes deux déjà présentes à Madagascar depuis des années et nous travaillons actuellement sur l’expansion de nos activités en introduisant de nouveaux produits et marques sur ce marché.

Après l’ouverture de Victoria Courts au Kenya la semaine dernière, nous nous penchons sur l’ouverture de notre première concession automobile à Nairobi d’ici fin janvier.

Ces deux projets marquent le début d’une nouvelle ère de notre expansion en Afrique.

Jusqu’à présent, Iframac distribuait uniquement des équipements destinés à l’agriculture et à la construction à Madagascar. La compagnie évolue pour être également un concessionnaire automobile.

La « BA Investment » est résolument déterminée à jouer la carte africaine à travers « Bramcom Holding » . Pourquoi ?

Le commerce est un des pôles privilégiés par la BA Investment , et comme je le disais plus tôt, l’Afrique représente un marché d’avenir pour nous. D’ailleurs, un certain nombre de facteurs encourageants ont attiré notre attention.

L’Afrique bénéficie d’une abondance de ressources naturelles. Son économie de services se développe et sa production industrielle est en constante progression.

De plus, de nombreux pays africains ont une classe moyenne croissante qui détient un pouvoir d’achat conséquent. C’est grâce à ce segment de la population, à la recherche de produits de qualité, que la culture de shopping s’est développée en Afrique. Nous avons donc la possibilité de répondre aux besoins de la classe moyenne africaine. Nous parlons là d’un marché composé de centaines de millions d’acheteurs potentiels. C’est là où l’expérience de notre groupe dans de nombreux pays africains par le biais de sociétés engagées dans les services financiers devient très utile.

« Courts » a développé une stratégie d’expansion en Afrique avec une première succursale à Nairobi. Comment le groupe compte- t- il soutenir cette stratégie ?

Pour ouvrir la première succursale à Nairobi, nous avons développé un partenariat avec Victoria Furniture , une fi rme spécialisée dans la conception et la fabrication de meubles.

C’est toujours grâce à ce partenariat que nous prévoyons l’ouverture d’une autre succursale de Courts à Kampala, en Ouganda, d’ici trois mois. Nous avons également prévu d’ouvrir deux autres showrooms à Nairobi, d’ici fin 2013, pour répondre aux attentes des quatre millions de personnes qui habitent cette immense ville. Nous ciblerons aussi à l’avenir la Tanzanie et le Mozambique.

Courts a eu un succès retentissant à Maurice et nous pensons qu’il en sera de même en Afrique, car nous sommes en mesure de répondre à la demande croissante de produits d’intérieur de qualité. De plus, nous souhaitons développer d’autres partenariats pour soutenir la croissance de cette enseigne.

« Iframac » se propose d’exporter ses véhicules vers des pays de la région et ceux du continent africain. Est- ce un créneau porteur pour le groupe ?

En effet, c’est un créneau très prometteur pour nous, car la demande au niveau du marché de l’automobile en Afrique est en plein essor. Nous entamons des démarches pour qu’ Iframac puisse exporter ses véhicules vers Madagascar dans un premier temps et ensuite vers des pays d’Afrique.

Le groupe a actuellement un important projet portant sur l’aménagement d’un centre de distribution pour commercialiser des véhicules touristiques, des utilitaires, des camions, des bus, des machines agricoles et des bateaux dans divers pays africains.

Le premier showroom verra le jour en janvier 2013.

A terme, estimez- vous que la région pourrait contribuer jusqu’à 50 % des revenus du groupe ?

Il y a un potentiel immense pour la BA Investment dans la région. Le groupe s’est déjà très bien positionné en Afrique avec une croissance accrue de ses activités dans le domaine des services fi nanciers, un secteur où il y a une forte demande en Afrique. Avec les projets d’expansion de Courts et d’ Iframac sur le continent noir, nous sommes convaincus que la BA Investment va consolider davantage sa position.

Dans le long terme, nous voulons que Maurice devienne un hub pour fournir l’Afrique en produits et services. De même, nous estimons que la région contribuera à plus de la moitié des revenus du groupe.

Quels sont les nouveaux créneaux d’activités susceptibles d’apporter de la croissance au niveau du groupe ?

Outre son intérêt à développer le créneau commercial en Afrique, la BA Investment mise sur les services fi nanciers, notamment le secteur bancaire et celui des assurances.

La British American Investment a également d’importants projets au Mozambique, dans le domaine de la sécurité alimentaire et des énergies renouvelables. Vous n’êtes pas sans savoir que l’hôpital Apollo Bramwell vient de recevoir le Gold Seal , la plus haute accréditation de la prestigieuse Joint Commission International . Cette reconnaissance mondiale nous conforte dans notre stratégie de consolider nos assises et continuer à offrir plus à nos patients à Maurice et dans la région.

 
 Propos recueillis par Villen ANGANAN

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