Publicité
Combat anti-nucléaire : Maurice membre de la Commission africaine de l’énergie nucléaire
Par
Partager cet article
Combat anti-nucléaire : Maurice membre de la Commission africaine de l’énergie nucléaire

Douze pays ont été élus membre de Commission africaine de l’énergie nucléaire (ACNE). La présence de Maurice au sein de cette commission répond aux vœux du ministre des Affaires étrangère, Arvin Boolell, et constitue une première étape vers une demande pour une inspection nucléaire à Diego Garcia.
Au terme d’une conférence qui a eu lieu début novembre à Addis-Abeba, il a été décidé que la Commission sera basée en Afrique du Sud. Cette conférence réunissait des Etats signataires du traité sur la zone africaine exempte d’armes nucléaire, aussi connu comme le Traité de Pelindaba.
Outre Maurice, la Tunisie, le Burkina Faso, le Cameroun, l’Ethiopie, l’Algérie, le Kenya, la Libye, le Mali, le Sénégal, l’Afrique du Sud et le Togo sont membres de cette commission. Adopté en 1996 et entré en vigueur en juillet 2009, le Traité de Pelindaba érige l’Afrique en zone exempte d’armes nucléaires.
Le 1er novembre dernier, Arvin Boolell, lors de la Conférence internationale sur les Chagos organisée par Lalit, avait fait part des intentions de Maurice de se prévaloir des provisions de ce traité. Le ministre des Affaires étrangères avait, en outre, ajouté que le gouvernement compte donner plus d’ampleur à sa stratégie par rapport à la revendication territoriale sur les Chagos. Cela tant sur le plan diplomatique que politique.
Parmi les actions envisagées par l’Etat mauricien dans le moyen terme, figure une demande pour une inspection nucléaire sur la base militaire de Diego Garcia. Et Arvin Boolell avait déclaré : «Nous attendons la mise en place de la Commission africaine de l’énergie nucléaire, comme cela est prévu par le traité, pour déclencher une action. Nous irons de l’avant avec une demande d’inspection.»
La création de cette commission n’est cependant que la première étape d’une lutte qui s’annonce longue, selon des sources qui suivent de près ce dossier. En effet, il s’agit maintenant, avant même que des actions soient initiées, d’instituer formellement cette commission, avec d’abord la nomination de commissaires.
En ce qui concerne une demande formelle pour l’inspection de la base de Diego Garcia, l’ACNE ne pouvant intervenir que sur le sol africain, Maurice devra s’attendre à la résistance britannique. Parallèlement à cette demande auprès de l’ACNE, une source indique que Maurice devrait aussi s’adresser à l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA). Ce qui donnera plus de poids au combat pour, d’abord, l’inspection de Diego Garcia et, ensuite, la restitution de cette île à Maurice.
La conférence d’Addis-Abeba a aussi abordé d’autres questions, dont la promotion et l’utilisation sûre et sécurisée de l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, la sécurité nucléaire et la lutte contre le trafic illicite, l’interdiction des essais de dispositifs explosifs nucléaires et le développement et la formation dans le domaine de la science et de la technologie nucléaires.
 
Publicité
Publicité
Les plus récents




