Une nouvelle organisation a été créée le vendredi 29 avril, à Genève, Suisse, en soutien aux Chagossiens dans leur combat pour leur retour à leur terre natale. Le but : agir au niveau mondial, tant au niveau des instances internationales qu’à celui des médias.

« Ce qui nous différencie d’autres groupes de défense des Chagossiens, c’est que le Chagos International Support (CIS) est constitué d’un groupe de volontaires de différentes nationalités », indique le président de cette organisation, Venen Paratian. Il est important, selon lui, que le CIS ait une dimension internationale.

« Le deuxième aspect, c’est de créer une plate-forme pour réunir les forces vives et faire écho du combat sur l’échiquier international.  Le troisième point, c’est que nous demandons un appui des citoyens du monde pour que les barrières qui empêchent le retour des Chagossiens tombent sans conditions », ajoute Venen Paratian (voir Tribune plus loin).

Le CIS a déjà un site, www.chagosinternational.org, qui donnera de la visibilité internationale au combat et pour toucher le media international, d’ici à un mois, une conférence de presse sera organisée par le "Club Suisse de la Presse".

« Nous allons demander le statut d’observateur au sein du Conseil Economique et Social des Nations Unies (ECOSOC), nous ouvrant ainsi les portes à d’autres organisations internationales et obtenir dans la foulée de droit à la parole dans ces instances. ECOSOC est un organe permanent des Nations Unies. »

Autes initiatives qui seront engagées dans le moyen terme : des démarches diplomatiques « pour faire infléchir les organisations comme International Union for the Conservation of Nature, WWF et Greenpeace qui soutiennent le Parce marin britannique sans tenir compte des éléments humains et humanitaires dans l’équation ».

Le CIS compte agir comme coordonnateur des différents groupes chagossiens, cela afin de « constituer une force émergente pour qu’enfin la question chagossienne ait une portée véritablement internationale ».

L’initiative du CIS bénéficie du soutient de l’ex-président de la République Cassam Uteem, du Groupe réfugiés Chagos que dirige Olivier Bancoult, du Comité social des Chagossiens de Fernand Mandarin, du Swiss Chagos Support Committee à Genève, de même que de deux organisations chagossiennes basées en Grande-Bretagne, la UK Chagos Support Association et le Chagos Social Committee.

Parmi les non-Mauriciens soutenant cette initiative figurent David Vine, auteur de l’ouvrage “Island of Shame”, Jeremy Corbyn, député travailliste britannique connu pour son soutien de longue date à la cause chagossienne, de même qu’Alain Modoux, ancien directeur général adjoint de l’UNESCO, et Edouard Dommen, économiste et ex-chargé de cours à l’Université de Maurice.