Le maire de Curepipe a détruit leurs étals à Piton Building. Mais ce n’est pas pour autant que les marchands ambulants se sont résignés. Ils ont manifesté une fois de plus leur colère dans la journée de ce mardi 3 décembre. Et menacent d’entamer une grève de la faim…

D’un côté, un maire intraitable. De l’autre, des marchands ambulants qui n’ont pas dit leur dernier mot et veulent à tout prix le faire fléchir. Depuis la semaine dernière, Mario Bienvenu avait brandi la menace de faire raser leurs étals situés au Piton Building. Et il a mis sa menace à exécution. Mais les marchands ambulants ne se sont pas résignés pour autant. «Nous ferons une grève de la faim s’il le faut», martèle l’un d’eux, visiblement en colère.

Tous ont d’ailleurs manifesté leur mécontentement dans le courant de la journée, ce mardi 3 décembre. Ils ne comptent pas s’arrêter là et annoncent une autre manifestation demain, à 8 heures devant l’Hôtel de ville. «Par la suite, on se dirigera peut-être vers le Parlement», affirme un autre colporteur.

En même temps, ces marchands demandent au Premier ministre d’intercéder en leur faveur. Ainsi que Xavier Duval et Eric Guimbeau. «Le maire a détruit notre gagne-pain. Inn tir manze dan nou labous», commente un marchand ambulant en faisant référence à la destruction des étals la semaine dernière.

Ces marchands ne veulent, en fait, pas travailler au Forum de Curepipe qui leur a été alloué. «Non seulement ce site est peu fréquenté mais on n’a pas les moyens de payer les Rs 5 000 qu’on nous réclame pour un étal», affirment les colporteurs.

Pour Mario Bienvenu, pas question de faire marche arrière. Dans une déclaration à l’express, il a notamment affiché sa volonté des’attaquer à d’autres régions de Curepipe, outre le centre-ville. «On a eu tant de pourparlers. Je ne vais pas revenir sur ma décision. Ils doivent coopérer», insiste le maire de Curepipe.