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Cyclisme : Le Tour vu par… José Achille
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Cyclisme : Le Tour vu par… José Achille

«Essentiel pour un leader d’avoir une équipe solide»
Pour l’entraineur national, José Achille, le Tour de Maurice peut devenir très tactique si le classement est resserré. Selon lui, si l’équipe autour d’un leader n’est pas solide, cela se verra très vite. Et pour décrocher la victoire finale, il faudra justement que le porteur du maillot jaune bénéficie du soutien d’un bloc solide. L’avant-dernière étape devrait livrer l’identité du vainqueur dira l’entraîneur, mais si l’avance prise n’est pas conséquente au moment d’aborder l’ultime circuit, cela pourrait faire durer le suspense jusqu’au bout. Analyse…
Etape 1 : Ce contre-la-montre par équipe peut s’avérer déterminant. Il peut paraître court, mais un leader peut tout perdre si son équipe ne gère pas bien. S’il perd plus de 20 secondes, cela fera déjà un retard conséquent à rattraper. Dès le début, il sera déjà acculé et sera obligé de faire la chasse patate lors des étapes qui vont suivre. Il y a donc obligation de bien faire sur cette étape.
Etape 2 : Ce n’est, a priori, pas une étape difficile mais plutôt tactique. On ne va pas se regarder, ça va rouler vite. Après la cote de Pont-Bon-Dieu, cela peut revenir de l’arrière. Il peut très bien y avoir des bordures également à cause du vent et certains pourraient vite se faire éliminer de cette façon. Il faudra donc savoir se protéger de cela.
Etape 3 : C’est une étape très accidentée. Il vaudrait mieux qu’il n’y ait pas de pluie parce que sinon, cela va rendre les choses plus compliquées. Le vent sera aussi de la partie. La remontée de l’autoroute en partant de Plaine-Magnien en fin d’étape risque de faire des dégâts.
Etape 4 : Les spécialistes de contre-la-montre individuel se mettront en évidence. Il leur sera possible d’accentuer leur avance ou, pour d’autres, réduire leur déficit. Ce chrono est bien placé, juste au milieu du Tour. Il va peut-être aussi définir le vainqueur. En tout cas, les prétendants vont se positionner et l’on aura une idée plus claire des forces en présence.
Etape 5 : Ceux qui n’auront pas encore gagné d’étape voudront profiter de cette étape pour le faire. Elle sera très nerveuse et si le leader au général n’est pas bien entouré, il pourrait être embêté. Avec vent de face au départ, c’est une étape piège. Les rouleurs-sprinteurs qui passent bien les bosses peuvent s’illustrer sur ce parcours. Je vois bien les Réunionnais à l’aise sur cette étape. Elle est propice à leur façon de courir.
Etape 6 : Ce sera sans doute le juge de paix du Tour 2012. Ceux qui sont à la recherche de la victoire finale vont tout tenter sur cette étape qui comprend des difficultés majeures que sont deux ascensions de Chamarel et une autre de Plaine-Champagne. Le degré de fraîcheur jouera un rôle prépondérant. Ceux qui n’auront pas trop travaillé les jours précédents seront clairement avantagés. Le mieux est d’être en situation favorable, ce qui permettra de voir venir les attaques des adversaires. Mais si on est en chasse, on sera à la merci des contres.
Etape 7 : Si l’avance du maillot jaune est importante, c’est une étape qui se déroulera plutôt tranquillement mais si ce n’est pas le cas, il lui faudra faire très attention. On avait vu une année, alors que Yannick (Lincoln) était en jaune, Frédéric Geminiani l’avait attaqué de manière continuelle et il aurait pu renverser la vapeur. Si le leader se retrouve dans cette situation, il a intérêt à avoir une solide équipe autour de lui. Si des adversaires s’allient contre lui, le doute peut s’installer. Dans ce cas-là, l’issue de la course peut changer par rapport aux données du matin. Il est donc essentiel pour un leader d’avoir une équipe solide.
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