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Déploiement français à Bangui, qui compte ses morts
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Déploiement français à Bangui, qui compte ses morts

Les forces françaises de l'opération Sangaris se sont déployées vendredi en République centrafricaine pour tenter de mettre fin aux violences entre milices chrétiennes et musulmanes qui ont déjà fait plusieurs centaines de morts.
La Croix-Rouge a indiqué vendredi soir avoir collecté 281 corps après deux jours de violences à Bangui entre musulmans de la Séléka, au pouvoir depuis le coup d'Etat de mars contre le président d'alors, François Bozizé, et les milices chrétiennes "anti-balaka". Mais le bilan sera certainement beaucoup plus élevé, prévient l'organisation humanitaire.
La France a estimé qu'il était de son devoir d'intervenir, mais à Paris, le président François Hollande a appelé vendredi ses homologues africains rassemblés pour le sommet Afrique-France à créer leur propre force d'action rapide pour assurer eux-mêmes leur sécurité à l'avenir.
En attendant, le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius, a confirmé que l'objectif était de doubler dans les tout prochains jours les effectifs français, qui étaient jeudi d'un peu plus de 650 hommes à Bangui.
Cet objectif devrait être atteint "d'ici demain soir ou au plus tard dimanche matin", a précisé vendredi soir le colonel Gilles Jarron, porte-parole de l'état-major des armées.
Outre la compagnie de quelque 150 parachutistes déjà sur place, le dispositif va être complété par 200 hommes prépositionnés au Cameroun, équipés de véhicules blindés légers (VBL) et de VAB (véhicules de l'avant blindés) et avec 200 à 300 soldats qui devraient venir de France.
L'opération "Sangaris", du nom d'un papillon rouge local, vise à rétablir une sécurité minimale afin de permettre le retour des organisations humanitaires et le rétablissement de structures étatiques de base.
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