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Deuxième manifestation des victimes de la vente à la barre devant la BoM

8 décembre 2009, 20:00

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Deuxième manifestation des victimes de la vente à la barre devant la BoM

La manif a eu lieu ce mercredi 9 décembre. Les participants réclament le départ de Rundheersing Bheenick, gouverneur de la Banque de Maurice.

Ce groupe de manifestants s’est retrouvé sur le même lieu six mois après une première manifestation.

Salim Muthy (photo), porte-parole des victimes de la vente à la barre, justifie ces manifestations. «Nous voulons premièrement dénoncer les irrégularités, les abus, le gaspillage des fonds publics qui existent au sein de cette institution. Il n’est pas normal que, par les temps qui courent, certaines personnes touchent Rs 325 000 par mois alors qu’il y a des personnes qui ont besoin d’aide et n’ont rien à manger», dénonce-t-il.
 
«Deuxièmement, la Banking Act 2004 fait mention d’un Financial Ombudsperson concernant les soucis financiers qui pourraient exister. Jusqu’ici, rien n’a été fait. Ce sont les banques, elles-mêmes, qui tranchent sur le sort des citoyens. C’est une situation qui n’est pas juste pour des personnes qui sont endettées comme les victimes de la vente à barre», explique Salim Muthy. Il se dit convaincu que le gouvernement est également responsable de la dégradation de cette situation.

Pour le porte-parole des victimes de la vente à la barre, ce n’est pas possible que ce soit les institutions financières qui prêtent de l’argent, fixent le taux d’intérêts et font du profit sur les emprunts. «Il y a conflit d’intérêt selon la Banking Act de 2004. Mais tout se passe dans l’indifférence totale et dans l’impunité», dit-il.

«Nous demandons au gouverneur de la Banque de Maurice de démissionner, le temps que le Fact Finding Committee sur lui fasse son travail. S’il est trouvé coupable, qu’il démissionne définitivement, mais s’il est blanchi qu’il regagne ses fonctions en sachant qu’il est à l’abri de tout soupçon. L’ennemi public N°1 du gouverneur de la banque centrale doit être l’inflation. Le pouvoir d’achat des consommateurs est à la baisse lorsque le taux d’inflation est fort. Il y va de même pour l’épargne», avance Salim Muthy. «Le plus grave, selon moi, c’est lorsque nous disons que la classe moyenne s’appauvrit. Lorsque cela arrive, c’est un mauvais signe pour un pays», ajoute-t-il.

Salim Muthy ne manque pas non plus d’égratigner les membres du conseil d’administration de l’institution financière. «Certains membres de ce conseil agissent comme de vrais ‘casseurs’. Ils sont dans une situation où il existe des conflits d’intérêt, ayant eux-mêmes des parts dans certaines institutions financières», dénonce le porte-parole des victimes de la vente à la barre.

D’après Salim Muthy, Rundheersing Bheenick lui aurait proposé une rencontre à l’issue de la manifestation du 9 décembre. «J’ai refusé cette invitation car, de toute façon, le Fact Finding Committee fait son travail, et rien ne sera fait» conclut-il.

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