Dans le cadre de sa stratégie de diversification de partenariats et de sources de financement, la Commission de l’océan Indien (COI) a reçu, ce 3 juillet, 50 000 dollars de la Chine.

«C’est un moment historique… Car c’est la première fois que la Chine contribue à nos projets», explique Callixte D’Offay, secrétaire général de la COI. A ce titre et à l’image d’autres partenaires, la Chine devient, grâce à ce don de Rs 1 650 000 million, un partenaire financier de la COI. Cette somme sera consacrée, après consultations entre les membres de l’organisation, à des projets comme le développement humain et la santé.

Pour l’ambassadrice chinoise à Maurice, Mme Bian Yanhua, ce geste permet de renforcer les liens d’amitié entre la République populaire de Chine et les îles de la région. «C’est un pas pour plus d’échanges entre la Chine et les îles de l’océan Indien», affirme-t-elle.

Un avis partagé par le secrétaire de la COI. «Votre présence représente également un espoir pour le renforcement des liens entre notre région et la Chine et la construction des passerelles avec l’Asie. Votre implication personnelle spontanée et directement opérationnelle en faveur de la coopération régionale devient ainsi un fait marquant de l’année 2009 au Secrétariat Général de notre organisation», dira ainsi Callixte D’Offay à l’intention de Mme Bian Yanhua.

Callixte D’Offay explique également que la COI, depuis avril 2008, s’évertue, à travers des consultations, à nouer des contacts solides avec la Chine. «Il est déjà question d’explorer trois volets de coopération, la desserte maritime reliant la Chine aux îles de la COI, un voyage d’étude du secrétaire général pour organiser un Forum de coopération et un appui logistique ou financier aux programmes et activités du secrétariat général de la COI», fait-il ressortir à cet effet.

Il plaide également pour une progression du volume des échanges commerciaux entre les Etats membres de la COI. «A un moment où la COI, l’Union des Chambres de Commerce et d’Industrie de l’océan Indien et l’Association des Ports de l’océan Indien vont coordonner et piloter une étude sur la desserte régionale financée par l’AFD, une étude de faisabilité d’une desserte sino-océanique apparaît non seulement opportune mais indissociable. Le renforcement des liaisons maritimes dans l’espace COI iraient de pair avec les liaisons vers l’Europe comme vers la Chine et l’Inde», fait-il remarquer en ce sens.

Il va sans dire que ce don va susciter des commentaires de part et d’autres. Entre autres, à l’effet que la Chine ne cesse d’étendre ses tentacules dans les régions en développement…