Une stagiaire a contribué à décider du sort du D.Y. Patil Medical College. Bénéficiaire du Youth Employment Programme, une certaine S. Poonye, placée à la Tertiary Education Commission (TEC), a en effet participé à un International Monitoring Committee (IMC) sur l’école de médecine controversée en novembre dernier. Sa participation à ce comité fait polémique à l’instance régulatrice des universités. Le directeur de la TEC, Ashok Kumar Bakhshi, a d’ailleurs été longuement interrogé par son conseil d’administration hier après-midi, mardi 25 février. Selon nos sources, c’est l’affaire D.Y. Patil Medical College qui était au menu.

Réunion interminable

Cette réunion en a pris plus d’un de court, les hauts cadres de la TEC n’ayant appris sa tenue que peu de temps avant qu’elle ne commence, à 15 heures. Une urgence expliquée par la polémique grandissante autour du D. Y. Patil Medical College et de ses deux étudiants qui ont pratiqué à l’hôpital de Rose-Belle sans être enregistrés au préalable auprès du Medical Council. Cette réunion a duré plusieurs heures et n’a pris fin que très tard dans la nuit d’hier.

Entre-temps, dans les couloirs de la TEC, c’est l’IMC, chargé de l’évaluation des programmes des universités, qui était au coeur des discussions. Les 7 et 8 novembre 2013, le Pr Ashok Kumar Bakhshi a présidé l’IMC sur le D. Y. Patil Medical College. Toutefois, une simple stagiaire, S. Poonye, a participé à l’exercice. «La présence d’une stagiaire à un IMC disqualifie Bakhshi ! C’est une employée temporaire, et la sécurité des données n’est donc pas garantie», explique à l’express un ancien haut cadre de la TEC.

Des recommandations devaient être faites à la TEC sur plusieurs programmes, ainsi que sur l’amélioration du Clinical Training Framework entre l’école de médecine et l’hôpital de Rose-Belle. Or, ce même framework se retrouve au centre de la controverse, car la section 16 (a) stipule que le D. Y. Patil Medical College ne peut inscrire un étudiant  pour une spécialisation sans qu’il ne soit reconnu par le Medical Council. Critère que ne remplissent pas les deux étudiants qui ont soumis une mise en demeure à l’établissement.

Le Dr Baboo Servansingh, président du Medical Council, était également membre de l’IMC, mais assure que les problèmes que rencontre le D. Y. Patil Medical College actuellement n’ont pas transpiré lors de l’exercice. «Nous avons relevé plusieurs faiblesses de l’établissement, fait des recommandations et imposé des délais. Mais il n’a jamais été question d’étudiants inscrits sans être reconnus par le Medical Council», soutient-il.