Un pundit, jugé comme «maniaque» par une jeune femme dans sa déposition, est dans le collimateur des enquêteurs.

C’est une affaire qui fait grand bruit dans la région de Montagne-Blanche. Un pundit (ndlr: prêtre hindou), âgé de 25 ans, aurait agressé plusieurs femmes et, cela, depuis plusieurs mois. La dernière victime serait une jeune femme de 18 ans.

Dans sa déposition au poste de police de Montagne-Blanche, la jeune femme, une habitante du nord qui est en Higher School Certificate, allègue avoir rencontré le pundit à Sans-Souci, le 23 mars. C’est pour que le pundit l’aide dans son éducation, qu’elle a fait appel à lui. Ce jour-là, elle aurait pris place à bord de la voiture du «prêtre». Ils se seraient dirigés vers un champ de cannes. En chemin, le pundit aurait tenté de la caresser. «Il s’est penché vers moi et m’a dit de prendre un morceau de girofle. Je devais par la suite remettre le clou de girofle dans sa bouche. Quand j’ai refusé, il m’a prise par le coude. Je ne pouvais pas sortir de la voiture car il avait bloqué toutes les portes. Quand il a vu que je ne cédais toujours pas, le pundit m’a laissé tranquille», relate la jeune femme à la police.

Le pundit lui aurait par la suite demandé de s’excuser. Il aurait ensuite promis de la ramener après une séance de prière. Sauf que, quelques instants plus tard, le prêtre récidive. Il se serait même rendu coupable d’attouchements obscènes. Traumatisée, la victime tente de prendre la fuite. « J’ai voulu fuir», explique-t-elle. Heureusement pour elle, deux habitants de la localité, qui se trouvaient non loin du champ de cannes, lui viendront en aide.

«Quand nous l’avons vue dans cet état, nous l’avons emmenée au poste de police de la localité. Le pundit qui la suivait lui a dit d’entrer dans son véhicule, mais nous avons tenu à l’accompagner jusqu’au poste de police», relate à lexpress.mu l’une des personnes qui est venue la secourir. Très bouleversée, elle a relaté sa mésaventure à ses parents. « La jeune femme est traumatisée », confie un proche.

Ce ne serait pas la seule femme qui aurait été agressée par le pundit. D’autres habitantes de la région que nous avons rencontrées évoquent l’affaire du «pundit au girofle». « Nous n’avons pas consigné de dépositions car nous avions honte », souligne une femme d’une quarantaine d’années. «Pendant des mois, il me faisait croire qu’il faisait des prières pour m’aider. J’ai fini par développer une sorte de dépendance à son égard. Un jour, il a commencé à avoir des relations sexuelles avec moi», poursuit-elle.

La police a ouvert une enquête sur toute cette affaire. Sollicité pour une déclaration, le pundit a nié les accusations portées contre lui. «Je n’ai pas agressé cette jeune femme. Elle était agitée ce jour-là, et j’ai passé du girofle sur son visage. Ensuite, elle a ouvert les portes de ma voiture et s’est enfuie», déclare-t-il.