La série noire continue à l’école primaire Jean Lebrun. Cet établissement de Plaine-Verte est souvent le théâtre d’incidents et de conflits entre la direction et certains parents. Hier matin, vendredi 14 février, ces derniers ont menacé d’y placer… une bombe.

«S’il le faut, on fera sauter l’établissement», auraient lancé des parents. Ce qui a mis le feu aux poudres ? Les retards fréquents de certains élèves. «La maîtresse d’école tient une assemblée chaque matin. Jeudi, quand elle a vu que certains élèves n’étaient pas à l’heure pour la énième fois, elle leur a demandé de patienter sous le préau et les a interrogés quant aux raisons de leur retard», indique une source au sein de l’établissement.

Toutefois, une fois rentrés à la maison, les élèves auraient dit à leurs parents que la maîtresse d’école les a fait patienter sous le soleil, alors que plusieurs sources à l’école soutiennent le contraire. «Elle a reçu un appel émanant d’un parent furieux jeudi soir. Il a menacé de s’en prendre à elle physiquement», explique un responsable au ministère de l’Éducation.

Hier matin, vendredi 14 février, des parents ont débarqué à l’école. Fous de rage, ils ont insulté la maîtresse d’école, tout en lui intimant l’ordre de ne plus sanctionner leurs enfants. Traumatisée, elle s’est rendue au poste de police de la localité.

Mais selon l’officier du ministère de l’Éducation, les officiers auraient refusé de prendre sa déposition, faute de «preuves». Il ajoute : «Nous comptons écrire au commissaire de police afin qu’il prenne des mesures préventives.» La maîtresse d’école «fait très bien son travail en essayant d’instaurer la discipline», soutient l’officier du ministère.

Sur «952 parents, plus de 800 respectent les règlements instaurés par le ministère de l’Éducation. Seulement une poignée d’entre eux continue à dicter sa loi», explique, pour sa part, Naushad Fatehmamode, le président de l’association des parents d’élèves. «Ce sont eux qui sont à l’origine des problèmes récurrents», soutient-il.

L’année dernière déjà, la maîtresse d’école avait déjà reçu des menaces des parents et avait porté plainte. Un officier de police avait même été posté devant l’établissement pendant un bout de temps.