L’humoriste français, Elie Semoun, parrain du Festival du rire qui commence aujourd’hui et qui se tiendra jusqu’au 15 juillet au Kafé T@ Komiko à Belle-Rose, a posé ses valises chez nous. Le temps d’une rencontre, il nous parle de l’homme qui se cache derrière le comédien.

Vous avez le don de vous glisser dans la peau de divers personnages... Présentez-nous Elie Semoun hors scène.

Je suis un garçon très sympa, très sensible, un peu fou. Il faut l’être pour faire ce métier. Je suis un schizophrène avec plein de personnages dans la tête.

Mais, je suis quelqu’un que je vous recommande de connaître.

Vous refusez de parler politique dans vos spectacles. Pourquoi ?

Je pense qu’il ne faut pas prendre en otage le public. Si on parle de gauche ou de droite, c’est une façon de couper en deux son public. La politique n’est pas très noble, l’art l’est beaucoup plus. Le but d’un spectacle c’est de faire rire et de faire rêver. Il ne faut pas confondre une scène et un meeting politique.

Vous qui refusez de parler politique, pour qui avez-vous voté lors des dernières présidentielles ?

J’ai voté pour Hollande car j’avais envie de payer beaucoup d’argent (rires). En fait, j’ai plutôt voté contre Sarkozy, il avait créé une grande tension dans la société française. Il avait mis une catégorie de personnes contre une autre. Les Français d’origine contre les émigrants travailleurs.

On ressent tout un travail derrière vos textes. Etes-vous aussi méticuleux dans la vie ?

Je ne suis pas aussi maniaque dans la vie que quand j’écris. Quand on écrit, on est obligé d’être très précis, surtout dans l’humour. Non, je ne suis pas aussi maniaque, ma chambre est un bordel… il faut vraiment que je me trouve quelqu’un.

Justement parlez-nous d’amour. Vous n’avez pas encore rencontré votre moitié depuis votre divorce ?

Non pas encore. Mais qui sait, je la trouverai peut-être après cet article (rires).

Si vous n’aviez pas été humoriste, vous auriez été quoi ?

Ah là, c’est vraiment pour répondre à votre question… Je pense que j’aurais été pépiniériste ou plutôt paysagiste. Je suis passionné par la nature. A la maison, j’ai un très beau jardin.

Si vous aviez été une femme...

Je porterai des soutiens-gorge. Je suis balance ascendant vierge et j’ai une sensibilité très féminine au fond de moi.

… Qui auriez-vous été ?

Simone Signoret. Je ne voudrais pas être elle physiquement, mais c’est une actrice incroyable.

Et de quoi êtes-vous le plus nostalgique ?

Je préfère ne pas trop l’être. Je répondrai la France des années 50-60 et les comédies américaines, les comédies musicales de cette époque-là. En ce temps, les gens étaient plus polis.

Un rêve que vous n’avez pas encore réalisé ?

Réussir un gros succès au cinéma… j’en ai connu mais pas de gros succès jusqu’à présent.

Propos recueillis par Christine TURENNE