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Emploi sur contrat: les revendications syndicales
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Emploi sur contrat: les revendications syndicales

Les salariés sur contrat est une nouvelle race d’employés qui ne bénéficient pas des protections et des conditions de travail traditionnelles. D’où leur vulnérabilité.
Ce sont les premiers constats qui ressortent d’un atelier de travail de deux jours et qui a été inauguré ce 18 août. Une initiative du Syndicat Secter Simik (Chemical manufacturing and connected Trades employees Union) et de la Fédération internationale des syndicats de travailleurs de la chimie, de l''énergie, des mines et des industries diverses (ICEM), qui est représentée par Joseph Toe, du Togo.
L’accent est mis sur les conditions de travail de ceux qui sont employés sur contrat. Ces travailleurs, selon Joseph Toe, ne savent pas jusqu’à quand ils pourront bénéficier d’un emploi, car leurs employeurs peuvent les licencier à n’importe quel moment. Ces salariés ne peuvent, en outre, avoir de pension, ni de sécurité en termes de santé et de conditions de travail. Ils ne peuvent même pas être syndiqués par peur de perdre leurs emplois. Tous ces éléments font penser au sort des travailleurs étrangers qui vivent et travaillent dans des conditions précaires.
«A Maurice, je trouve déplorable le sort des travailleurs étrangers et ce qui est pire, c’est que cette réalité atroce existe dans plusieurs autres pays comme en Afrique sub-saharienne» constate, à cet effet, Joseph Toe.
Reaz Chuttoo, négociateur du Syndicat Secter Simik, considère, pour sa part, qu’avec les amendements au Labour Act à Maurice depuis février dernier, les employeurs ont une occasion de développer des pratiques qui vont à l’encontre des intérêts des salariés qui travaillent sur contrat.
«Quand l’employeur recrute sur contrat, il peut licencier quand il veut. Il n’a pas à donner d’autres bénéfices à l’employé que son salaire. Il dispose totalement de l’employé et fait ce qu’il en veut. Parce qu’il sait que le travailleur aura peur de perdre son emploi et fera tout pour s’accrocher à son poste. Les travailleurs deviennent alors des objets», explique Reaz Chuttoo.
Toutefois, cet atelier de travail devrait déboucher sur des propositions pour réglementer ce phénomène. Reaz Chuttoo a déjà sa petite idée derrière la tête. «Nous proposons un Severance Allowance fund. Le travailleur peut y mettre une partie de son salaire et quand il change de travail, parce que son contrat ne tient plus, il a quand même un fonds à lui et peut assurer sa retraite», fait ressortir, à cet effet, le syndicaliste.
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