Le président de l’Association des Droits des Artistes Mauriciens (ADAM), Jean-Noël Bridiane, affirme que les autorités « se soumettent aux caprices de gros lobbies culturels ». Il déplore le manque de considération du gouvernement envers les artistes les moins connus.

«Ce sont toujours les mêmes artistes que vous voyez sur scène». C’est ce qu’affirme Jean-Noël Bridiane, président de l’ADAM, lors d’un point de presse, ce vendredi 22 juin, au centre social Marie-Reine-de-la-Paix. Selon lui, les autorités favorisent de gros groupes événementiels au détriment des autres artistes.

Catherine Velienne, auteur, compositeur, interprète et membre d’ADAM,  affirme pour sa part que le grand concert prévu le samedi 23 juin, à l’occasion de la fête de la musique, est l’exemple qui démontre que  les artistes les moins connus sont des laissés pour compte.

«Il y a une certaine discrimination envers certains artistes. Nous demandons une égalité de traitement, entre d’une part ceux qui se sont fait un nom,  et d’autre part ceux qui sont toujours dans l’ombre », affirme Catherine Velienne. Les membres d’ADAM avancent qu’ils seront quand même présents le  23 juin, à Rose-Hill.

D’un autre côté, Ropnaren Boodhun, également membre à l’ADAM, souligne que le ministère des Arts et de la Culture « tolère » certaines entreprises de l’événementiel.

«Quand nous essayons de rencontrer le ministre, nous devons passer par son adviser, qui se trouve être également un artiste. Jusqu’à présent, nous n’avons jamais pu lui faire part de nos doléances », explique-t-il.

L’autre volet de ce point de presse était consacré au piratage. Jean-Noël Bridiane explique que des disques des artistes internationaux dont il détient les droits sont piratés mais  portent tout de même le logo des disquaires, sans que les autorités ne prennent des sanctions.

«Certaines œuvres piratées portent même le logo du Film Classification Board. Ce conseil est en train de laisser passer des CD piratés et de classifier ces oeuvres », affirme Jean-Noël Bridiane.