Elle s’imprègne des ambiances, des couleurs et de la lumière de notre île. Les rues de Port-Louis, les devantures des vieilles boutiques, les courses hippiques, les pêcheurs et les coupeurs de canne sont des sources inépuisables d’inspiration pour Françoise Vrot. Pour cette troisième expo en solo, l’artiste-peintre transpose des scènes de vie sur une trentaine de toiles de dimensions variées. « J’aimebeaucoup les gens qui sont au boulot. Je m’inspire énormément de la vie mauricienne. Maurice c’est des couleurs, c’est exotique, des habits colorés…» s’émerveille cetteFrançaise installée dans l’îledepuis dix-sept ans.

Sa matière de prédilection est l’acrylique. « Commeje travaille vite, l’acrylique meconvient bien car elle sèchevite », dit-elle. Quant à la technique… Un coup de pinceau sur la toile et l’artiste s’attaque à l’oeuvre au couteau. « J’aime quand ça fait des accidents au toucher,confie-t-elle. Le couteau donne du relief. Le tableau n’est pas figé. » D’autant plus que ses personnages, voire ses décors, sont le plus souvent en mouvement, placés sous le soleil ou dans une lumière à peine tamisée.

Au-delà du plaisir de peindre, Françoise Vrot est aussi motivée par le besoin de sensibiliser à l’importance de préserver notre patrimoine. Dans la capitale, par exemple, « l’architectureest riche mais un jour iln’y aura plus rien. Les vieuxbâtiments menacent de tomber.Il n’y aura plus l’âme dePort-Louis », prévient-elle. L’exposition se tiendra du 30 mars au 6 avril à la Galerie Vrot à Grand-Baie.

Seront également visibles les oeuvres d’une vingtaine d’enfants de l’école de sculpture de Michel et Davina, ainsi que dix tableaux de Mana qui ont été peints sous l’eau.