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Expos: Mona seul à Maurice à peindre sous l’eau
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Expos: Mona seul à Maurice à peindre sous l’eau

Il s’enorgueillit d’être le seul à pratiquer cet art à Maurice. La particularité d’Atmadeo Quedou, plus connu sous le pseudonyme de Mona, c’est de peindre sous l’eau. Comment est-ce possible ? C’est ce que se demandait Mona avant de rencontrer Stéphane Braud, un artiste-peintre réunionnais et un ami de sa femme, peintre elle aussi. Au cours d’une sortie sous-marine, il est stupéfait de voir son partenaire peindre sous l’eau. «C’était magnifique, dit-il. J’ai tout de suite voulu faire de même. Et j’ai marié les deux finalement, la plongée et la peinture».
La peinture, c’est une histoire de famille chez lui. Il a été initié par son oncle, architecte, qui l’a pris sous son aile. «Et je suis marié à une artiste-peintre. C’est tout naturellement que je m’y suis mis», affirme-t-il. Avec son épouse, il se rend en France pour acheter le matériel utilisé sous l’eau et se met vite à la besogne. Le moment idéal, c’est l’hiver, entre juin et septembre. «Il y a aussi moins de touristes», précise-t-il.
L’aquarium de Grand-Baie, le Coin de Mire, Péreybère, Trou-aux-Biches, Merville, l’île Plate… Le Nord regorge de sites de plongées magnifiques. Dès qu’il a trouvé son décor, Mona pique ses couteaux et leste sa toile pour qu’elle ne remonte pas à la surface. Il peint en position horizontale. La toile a été au préalable recouverte d’une substance fixative, pour que la peinture à l’huile y adhère.
Sa peinture est figurative, il s’imprègne des coraux, des épaves, des petits poissons qui viennent manger de la peinture qu’ils recrachent ensuite, des dégradés de bleu et des lumières qui scintillent. «Je reproduis le spectacle de lumière que je vois sous l’eau, confie-t-il. Je racle même avec un couteau pour avoir cette traînée de lumière». Mona peut descendre jusqu’à 20 mètres de profondeur : «Plus on va au fond, plus le bleu change et devient marine».
Après une heure sous l’eau, la toile doit sécher pendant deux semaines. Mona procède ensuite aux retouches pour lui redonner de la couleur. Puis il la remet à sécher encore un mois. Et enfin, il la vernit. Cela fait dix sept ans maintenant qu’il s’adonne à cette passion.
Ses tableaux sont visibles à la galerie Vrot, à Grand-Baie, jusqu’au 6 avril.
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