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Fadil Ruhomutally: "La Malaisie est désormais une alternative à l’Angleterre pour les études tertiaires"
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Fadil Ruhomutally: "La Malaisie est désormais une alternative à l’Angleterre pour les études tertiaires"

Avec la hausse des coûts pour les études universitaires en Grande-Bretagne, les futurs étudiants mauriciens commencent à s’intéresser à des alternatives. Dont la Malaisie. Fadil Ruhomutally, le directeur de Malaysia Education Ltd,  donne des détails sur les possibilités qu’offre ce pays.
Estimez-vous qu’avec ses hausses récentes des frais universitaires, le Royaume uni se dirige vers un appauvrissement de ses intelligences ?
La hausse des frais universitaires au Royaume uni aura un impact considérable sur le secteur de l’éducation tertiaire dans ce pays, avec non seulement des effets néfastes par rapport à la baisse du nombre d’étudiants en mesure d’y poursuivre leurs études universitaires, mais aussi aux meilleures intelligences du monde entier.
Aujourd’hui, les meilleurs étudiants mauriciens et d’autres pays qui ne peuvent se payer des études au Royaume uni choisissent d’autres destinations plus abordables financièrement. La Malaisie se pose désormais en alternative à l’Angleterre pour les études tertiaires.
C’est pourquoi des étudiants – locaux et étrangers – d’universités malaisiennes remportent des compétitions locales, régionales et internationales dans divers secteurs.
La Malaisie est devenue l’une des destinations préférées parce que les étudiants ont le choix de s’épanouir dans un campus localisé à l’étranger d’une université britannique, avec des programmes d’études identiques, d’un niveau comparable mais coûtant 50% de moins qu’au Royaume uni.
Il y a aussi une trentaine d’universités britanniques qui proposent leurs programmes d’études à travers les universités malaisiennes, pour 70% moins cher qu’au Royaume uni. Tout aussi important à savoir : le diplôme est le même que celui livré en Grande-Bretagne.
Pensez-vous que les universités asiatiques pourraient se prévaloir éventuellement du glamour des universités européennes et américaines ?
Je peux vous dire que les universités malaisiennes que je connais prennent cette voie. Depuis cinq ans, il y a eu un investissement massif dans le secteur de l’éducation tertiaire en Malaisie. Cela concerne les facilités de niveau international et les infrastructures.
En quoi un jeune mauricien serait-il attiré par une formation en Malaisie ?
Les raisons d’opter pour la Malaisie sont multiples. Outre le fait que les universités malaisiennes offrent des programmes reconnus au plan international avec des facilités modernes, le coût de la vie dans ce pays est moins élevé que dans d’autres destinations pour des études, dont l’Australie, l’Angleterre, les Etats-Unis ou encore Singapour. Le gouvernement malaisien et les partenaires universitaires étrangers veulent s’assurer d’un niveau élevé.
Qu’en est-il du cadre de vie ?
Ce qui frappe dans ce pays multiculturel, c’est l’ouverture vers les autres. En outre, la vie universitaire est très attirante car cosmopolite avec des étudiants venant de différentes parties du monde. La Malaisie est aussi politiquement très stable.
En termes de bourses et de frais, la Malaisie est-elle en situation d’attirer les Mauriciens ?
Il y a actuellement quelque 400 étudiants mauriciens en Malaisie. Les coûts des cours varient selon le domaine. A titre d’exemple, les frais pour des études en ingénierie à l’université britannique de Nottingham atteignent quelque Rs 700 000 par an, contre Rs 335 000 à la University of Nottingham Malaysia Campus et Rs 150 000 par an pour un diplôme britannique obtenu dans une université en Malaisie.
Pour vivre convenablement en Malaisie, Rs 12 000 à Rs 14 000 par mois suffisent largement.
Dans le passé, les universités malaisiennes n’accordaient pas de bourses aux Mauriciens. Certaines d’entre elles ont pu être convaincues depuis et aujourd’hui la plupart accordant des bourses d’études.
Ainsi, en 2010, une vingtaine d’étudiants mauriciens – la plupart avec des résultats AAA ou AAB pour la Higher School Certificate - ont obtenu des bourses partielles, de 10% à 50%. Nous avons pu négocier, cette année, avec certaines universités pour l’obtention de bourses complètes. Les éventuels bénéficiaires doivent obtenir d’excellents résultats en HSC.
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