Leurs viandes sont prisées en cette période de fêtes. Et alors que la demande va grandissante pour les boucs et les cabris, les prix, eux, ne cessent d’augmenter d’année en année. «J’ai déjà vendu un bouc sur pattes à Rs 20 000», confie un éleveur.

«Il y a énormément de personnes qui consomment les boucs et les cabris pour le Nouvel an. C’est surtout une tradition d’en cuisiner», soutient Sunil Candye, 53 ans, éleveur. Et la demande grandissante vient gonfler un prix qui, par ailleurs, ne cesse de monter d’année en année, indique un autre éleveur, Idriss Bhugel, 77 ans.

«Cela fait 45 ans que je fais ce métier et je vois le prix grimper de plus en plus. C’est le cas parce que les cabris et boucs locaux se font très rares maintenant. Les gens préfèrent consommer le bétail local car il n’est pas dopé aux hormones, contrairement aux produits importés d’Afrique ou d’Australie», souligne Idriss Bhugel.

Sunil Candye dit vendre «un bouc sur pattes à Rs 250 le kilo. Le plus cher que j’ai vendu est à Rs 20 000». Il ajoute que, cette année, pour la période des fêtes, il a déjà vendu 15 boucs. Il a dans son pâturage une cinquantaine de ces animaux qu’il nourrit depuis la naissance. «Dès leur plus jeune âge, je les engraisse pour qu’à la fin de l’année je puisse les vendre à un prix très profitable», explique cet habitant de Goodlands qui est dans l’élevage de bétail depuis qu’il a cinq ans.

Sunil Candye, également employé au district council de Rivière-du-Rempart, compte sur ces ventes de fin d’année pour financer les études de ses enfants à l’université. Uniquement pour le mois de décembre, il a ainsi fait un chiffre d’affaires de Rs 200 000.

A Goodlands, Idriss Bhugel, qui héberge plus de 175 animaux dans son pâturage, dont 150 boucs et cabris, explique que 50 de ses bêtes ont déjà été réservées. «A cette même période l’an dernier, j’avais vendu plus de 100 boucs et cabris. J’avais fait un chiffre d’affaires de plus de Rs 550 000», raconte-t-il. Cette année, Idriss Bhugel vend un bouc sur pattes à Rs 260 le kilo.