La ministre de la Protection de l’enfance, Mireille Martin (photo), a pris la décision d’annuler une directive de l’Ombudsperson for Children, Vidya Narayen, concernant trois enfants victimes potentielles d’abus sexuels.

Ces enfants, anciens pensionnaires du foyer Namasté, fréquentaient le centre Open Mind – qui opère un service d’aide psychologique pour les enfants – les samedis. Au cours de leurs séances avec des thérapeutes et psychologues, ils avaient, selon la directrice du centre, Marylène François, «commencé un processus de dénonciation» d’abus sexuels dont ils auraient été victimes au foyer Namasté.

Cette information avait été révélée dans l’express samedi du 20 avril lors d’une interview avec Marylène François. Elle avait alors fait un plaidoyer au ministère de Mireille Martin pour que ces enfants – dont elle n’avait plus de nouvelles depuis la fermeture du foyer – puissent continuer leur thérapie. Cela afin, entre autres, qu’ils puissent compléter les dénonciations d’abus sexuels. A ce stade, un seul enfant a pu, grâce à la thérapie, dénoncer son agresseur, en l’occurrence Steeve Mootoosamy, le directeur adjoint du foyer Namasté et concubin du directeur, Jean Alain Antoine.

Cette requête au ministère de la protection de l’Enfance, explique Marylène François, a été faite en écrit au secrétaire permanent du ministère, de même qu’à l’Ombudsperson for Children. C’est Vidya Narainen qui est intervenue pour que ces enfants continuent leurs processus de dénonciation.

«Excepté qu’ils ne sont venus qu’une seule fois, soit le lendemain de l’intervention de l’Ombusdperson», déclare-telle. En dépit de la directive de celle-ci.

Des demandes d’informations ont buté contre une explication qui en dit long : «La ministre a décidé qu’ils n’iront plus au centre.» Conséquence de cette décision, aucune autre déposition ne pourra être faite contre la direction du foyer Namasté pour venir soutenir celle déjà donnée et dont l’enquête policière serait au point mort, apprenons-nous par ailleurs de la police.

Mireille Martin, que nous avons sollicitée pour une explication, nous a fait savoir à travers son attachée de presse que «des développements sont à prévoir d’ici à la fin de la semaine».