Ils avaient des rêves  en commun. Lui, voulait être un bon père et monter en grade dans la force policière. Elle, être maman. La vie en a décidé autrement le vendredi 8 mai. Francesca Monvoisin revient sur sa vie avec Jean-Luc, son époux décédé dans un accident de la route.

« Il me manque. Je pense à lui à chaque seconde qui passe. Il était mon tout, je ne supporte pas son absence. Je ne comprends pas dans quelles circonstances Jean-Luc est mort. J’espère que le Commissaire de police nous aidera à mieux comprendre ce qui s’est passé. Je sais que j’ai tout perdu, mais que je sache au moins comment il est mort», dit Francesca Monvoisin. Celle-ci évoque des zones d’ombre autour de son décès. « On nous a dit qu’il est mort par asphyxie, qu’on m’explique pourquoi il y avait du sang dans son sac à dos ? », précise-t-elle en colère.

L’époux de Francesca, Jean-Luc, membre de la force policière, a trouvé la mort le vendredi 8 mai à Nouvelle-France, alors qu’il était en route pour son domicile, situé à Cité Atlee, à Curepipe. L’autopsie a attribué le décès à une asphyxie provoquée par sa chute. Ses funérailles ont eu lieu le samedi 9 mai.

Jean-Luc Monvoisin était affecté au poste de police de Grand-Bois. Il se rendait au travail à moto, et c’est sur cette même moto, achetée il y a  deux mois, qu’il a perdu la vie. Le vendredi 8 mai, aux petites heures du matin, les policiers sont venus annoncer son décès à son épouse. Cette dernière tient pour responsable la police. « Il s’est acheté cette moto pour se rendre au travail car, souvent, il devait demander des ‘lift’ sur la route, surtout quand Jean-Luc travaillait le soir », poursuit la jeune femme.

Elle a le regard évasif et semble perdue. Jean-Luc était celui qui lui apportait du soleil et la rendait heureuse. La semaine dernière, elle lui a appris qu’il sera bientôt papa. «Il était heureux et nous attendions ce moment », poursuit la jeune veuve de 22 ans. Francesca et Jean-Luc s’aiment depuis sept ans. Le 26 décembre de l’année dernière, ils se sont dits oui devant des amis et proches à la Paroisse de Ste-Thérèse à Curepipe.

Francesca déplore l’attitude du responsable du poste de police de Grand-Bois : « Il a donné sa vie pour la force policière après les funérailles, pas de trace de son chef hiérarchique ou de ses collègues ».

Jean-Luc, 25 ans, était un ancien élève du collège Imperial et s’était engagé dans la force policière il y a cinq ans. Il caressait le rêve de servir son pays. « Il était fidèle à son poste, mais étant de nature ambitieuse, mon époux voulait gravir les échelons et être un bon policier ».

Tenant l’album photo de leur mariage, Francesca se retient de pleurer : « C’était le plus beau jour de notre vie. »