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Grégoire: «Je renforce les assises de la fédération pour que je puisse me retirer»
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Grégoire: «Je renforce les assises de la fédération pour que je puisse me retirer»

Une demi-année qui n’aura pas été de tout repos où Jocelyn Grégoire a dû faire face à la contestation au sein même de sa fédération. Apres avoir annoncé sa présence pour la campagne électorale, il prévoit des actions concrètes pour 2010.
La FCM a choisi la formule d’élection partielle pour le renouvellement de son comité exécutif. N’est-ce pas une manière de donner raison au père Filip Fanchette qui estime qu’il n’y a pas de démocratie au sein de la FCM?
Au départ, la FCM avait cinq associations affiliées seulement et j’avais eu l’autorisation des membres de nommer un comité exécutif avant de grossir l’effectif. Aujourd’hui, douze autres associations se sont ralliées à la FCM. Ces deux premières années ont servi à jeter les premiers jalons et de trouver nos repères où moi, personnellement, et plusieurs autres personnes, nous avons sillonné l’île pour mettre en place de nouvelles cellules et redynamiser les structures existantes.
Nous avions mis un comité en place avec pour objectif de préparer l’Assemblée générale. Après consultation avec le Registrar of Association, ce comité a proposé deux formules. Soit la dissolution du comité exécutif soit des élections de remplacement, étant donnée que l’actuelle équipe dirigeante peut rester en fonction jusqu’en 2012. Nous avons vérifié la légalité de cette dernière formule et moi, personnellement, je voulais privilégier un changement dans la continuité et ainsi conserver le dynamisme.
Maintenant, il faut savoir que les personnes qui ont été absentes des activités de la FCM ont été contactées pour vérifier leurs intentions. Certains membres de l’exécutif avait souhaité continuer le travail en coulisses alors que d’autres ont choisi de prendre leur distance.
Vous avec fait de la méritocratie une des revendications de la FCM et, en même temps, vous choisissez de vous maintenir à la présidence de la FCM. Comment savoir si vous méritez vraiment cette responsabilité, du moins que d’autres ne le méritent pas plus que vous?
J’avais déjà signifié mon intention de me retirer de la présidence de la FCM. Mais énormément de membres ont exprimé le souhait de me voir rester. On a même parlé de la fin du FCM si je m’en allais. Alors, je continue à renforcer les assises de la fédération pour que je puisse à terme me retirer.
D’ailleurs une des critiques émises contre nous, dans la presse entre autres, est le non fonctionnement de la fédération durant mon séjour annuel aux Etats Unis. Je m’attends à ce que la nouvelle équipe réponde à cette critique activement. Nous avons déjà travaillé sur un plan de travail qui sera finalisé avant mon départ. La nouvelle équipe prendra la responsabilité d’animer la FCM durant mon absence. Je ne renie pas le fait que je représente une personnalité médiatique. Ma vision, c’est justement que nous parlions d’empowerment. Il faut arriver à une situation où la FCM n’équivaut pas au seul Jocelyn Grégoire.
Vous avez parlé d’action radicale pour des changements radicaux dans le secteur éducatif. N’est-ce pas dit sur un ton menaçant…
Nous parlons ici d’éducation. Le dialogue a lieu depuis toujours si je puis dire. Le système ne marche pas. Nous avons, à notre niveau, lancé un appel pour l’abolition du CPE. Le problème, c’est que, année après année, je vois des enfants qui arrivent au collège, y restent jusqu’à l’âge de seize ans et en ressortent sans savoir ni lire ni écrire. Nous continuons à alimenter une société de frustrés qui risque de déboucher sur un éclatement social. Le système éducatif est comme un éléphant blanc au milieu de notre salon.
Quelles sont ces actions radicales que compte mener la FCM en 2010?
S’il faut faire des marches, des manifestations de masse ou autres formes de contestation mais toujours dans cet esprit pacifique, nous n’hésiterons pas à le faire. Cela fait partie de la démocratie. Nous verrons en temps et lieu. Mais arrêtez de nous raconter les mêmes histoires. Il y a énormément de professionnels qui sont disposés à aider. L’île Maurice aspire à devenir un knowledge hub alors que ses citoyens, eux-mêmes, n’ont pas accès à la connaissance. Pourtant ce n’est qu’une question de volonté. Plus on tarde plus l’échéance d’un éclatement social se rapproche.
 
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