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Grippe A: la première journée de la fermeture des écoles passée dans la confusion

21 août 2009, 20:00

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Grippe A: la première journée de la fermeture des écoles passée dans la confusion

Après la décision prise de fermer temporairement les écoles jusqu’au 30 août, parents, élèves et enseignants se sont sentis livrés à eux-mêmes.

C’est ainsi que plusieurs parents se demandaient, le 21 août, comment ils allaient s’organiser avec leurs enfants pendant ces dix jours de congé forcé, décidés par le gouvernement. Plusieurs se sont résolus à laisser leurs enfants seuls pendant qu’ils travaillent. Une virée dans la capitale pour interroger quelques salariés a permis de comprendre que, grippe A ou pas, ces parents travaillent et ne peuvent pas rester à la maison avec leurs enfants. «Il a fallu improviser pour la première journée. Car, nous avons été pris de court. A partir de lundi prochain, il faudra s’organiser», laisse entendre une fonctionnaire, mère de famille de son état.

La plupart des enseignants n’y croyaient pas non plus lorsqu’ils ont appris qu’ils avaient jusqu’à la mi-journée pour préparer des devoirs de révision pour leurs élèves, hier matin 21 août. A l’image de cette enseignante d’une école primaire à St-Pierre, que nous avons rencontrée au collège que fréquente sa fille.

Cette enseignante avoue que, par manque de temps, elle ne s’est pas donnée à fond dans la préparation des devoirs. Elle confie également que, de sa classe de 43 élèves du Certificate of Primary Education (CPE), seulement quatorze parents sont venus récupérer les devoirs. «Certains parents ne savaient même pas que les enseignants donnent des devoirs, ou ils n’ont tout simplement pas eu le temps et la permission de venir», explique l’institutrice.

Tout est allé si vite que parents et enseignants se demandent toujours si la décision du ministère de l’Education de fermer les écoles jusqu’au 30 août à été prise judicieusement. Vinod Seegum, président de la Government Teachers’ Union, considère, pour sa part, qu’obliger les enseignants à préparer les devoirs en espérant que les enfants réviseraient à la maison est une décision fantaisiste de la part du ministre. Il estime que ce dernier aurait dû laisser les enseignants se rattraper après le 30 août.

La question des leçons particulières pèse également dans la balance. Les enseignants pourront donner des leçons à leur guise durant ces dix jours. Vasant Bunwaree, ministre de l’Education, a certes fait comprendre que les leçons particulières sont déconseillées en cette période de pandémie. Mais il sera difficile de contrôler les enseignants.

Hier après-midi, le ministre de l’Education a même ajouté qu’une équipe d’officiers de son ministère sillonnera l’île pendant ces dix jours pour faire respecter cette demande auprès des enseignants.

En tout cas, pour Ananda Vydelingum, enseignant d’anglais à la retraite, même s’il ne donnera pas de leçons particulières pendant ces dix jours, il rencontre, ce 21 août, tous ses élèves de 7h30 à 15h30 pour leur donner des devoirs. «Je m’assure que mes élèves révisent et ne perdent pas la main pendant ces 10 jours», affirme-t-il.


 

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