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Hervé Lassémillante : « Cessez cette habitude de se croire inférieurs aux Anglais »

4 décembre 2010, 07:45

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L’avocat du comité social chagossiens est un ardent critique de la politique de la Grande- Bretagne sur les Chagos. Il n’est pas du tout étonné par le contenu des documents révélés par «Wikileaks». C’est l’occasion, dit-il, pour le gouvernement de préparer la riposte.

? Cela vous a choqué de réaliser à quel point les Anglais ne nous prennent pas au sérieux ?

Les Anglais prennent leurs intérêts au sérieux et ils le font bien moins quant à la souveraineté mauricienne. C’est pour cela qu’aujourd’hui, après avoir témoigné de cette attitude cavalière des Anglais, il nous faut bouger très vite.

Et cela, c’est le gouvernement mauricien qui doit le faire avec la population, incluant évidemment tous les Chagossiens.

C’est pour cela qu’il est très important que les Mauriciens soient mis au courant de la vérité mauricienne par rapport aux Chagos pour que cesse cette mauvaise habitude mauricienne de se considérer inférieur aux Anglais.

? Mais de quelle infériorité parlez-vous ?

Les Seychelles, ce petit archipel du milieu de l’océan Indien, lors de son indépendance, a pu négocier pour que les îles Albadra, Farquhar et Desroches qui faisaient partie de la British Indian Ocean Territory (BIOT) leur soient retournées au moment de leur indépendance.

? Oui et nous, nous leur avons donné les Chagos au moment de notre indépendance !

(Hésitations…) Oui, mais il y a eu une épreuve de force. Il y a eu la force anglaise de l’époque contre un gouvernement qui n’en était pas vraiment un. Il y avait un cabinet de ministres qui était présidé par un gouverneur anglais de sa majesté la Reine et comme secrétaire du cabinet, un Anglais, sujet de la Reine d’Angleterre. Nous étions en position de totale infériorité.

C’est pour cela, d’ailleurs, que l’Angleterre avait été mis à l’index par les Nations unies pour sa manière de faire. Mais, aujourd’hui, nous sommes indépendants et rien ne nous empêche d’agir bien plus fort.

Lire l’intégralité de l’interview sur le e-paper

 

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