Se tient actuellement à Amsterdam, Pays-Bas, une réunion des registres régionaux d’internet, qui s’occupent, entre autres choses, de l’allocation des adresses IP. Ashok Radhakissoon (en médaillon) y assiste en tant que conseil légal d’AfriNIC, le registre régional pour l’Afrique.

L’un des points forts de la réunion d’Amsterdam, du 2 au 6 mai, porte sur l’épuisement des adresses IP (Internet Protocol), version 4 (l’IPv4). Désormais, tout équipement de connexion à internet doit être compatible au nouveau protocole, l’IPv6, dont l’utilisation doit être généralisée très bientôt.

AfriNIC, dont le quartier général se trouve à Ebène dans la Cybercité, s’occupe, en tant que Regional Internet Registry, de l’allocation des adresses IP pour l’Afrique.

Il existe cinq registres de ce type au monde et AfriNIC est le dernier à avoir été créé, ayant commencé ses opérations en février 2005. Les autres registres régionaux sont : ARIN pour l’Amérique du Nord LACNIC pour l’Amérique latine APNIC pour la région Asie/Pacifique et Ripe-NCC pour la région européenne.

A Amsterdam, se tient la réunion de Ripe-NCC. Ashok Radhakissoon déclare à lexpress.mu  que « les infrastructures de l’internet doivent être adaptées pour devenir IPv6 compliant. Sans cela, la communication à travers l’internet pourrait ne pas fonctionner. Il est donc impératif de préparer ce passage au nouveau protocole ».

« Nous avons eu une présentation sur le plan du gouvernement espagnol pour la mise en œuvre de ce passage au nouveau protocole », fait ressortir Ashok Radhakissoon. « On pourrait se demander, d’ailleurs, sur ce qui est fait à Maurice au niveau des décideurs pour préparer le pays à ce passage nécessaire et à l’adoption de ce nouveau protocole », ajoute-t-il.

Ashok Radhakissoon ajoute : « Il faut comprendre que, pendant un moment, il y aura au niveau des adresses IP la coexistence et l’utilisation simultanée des deux protocoles. Pour une utilisation simultanée, il faut, au préalable, mettre en place des passerelles techniques dual stack pour que les deux protocoles soient compatibles et puissent assurer la communication des réseaux internet. »

« A Maurice également, il faut planifier et c’est le décideur qui doit s’en occuper. La technique sera prise en charge par la communauté de l’internet global. Tout cela afin qu’éventuellement tous les réseaux adoptent le protocole IPv6. Cela prendra du temps, mais il faut s’y préparer en attendant », fait ressortir notre interlocuteur.

Comment faire ? Ashok Radhakissoon répond : « Par exemple, il faut encourager les ISP a upgrade leur réseaux alors que le régulateur doit s’assurer que les nouveaux équipements des ménages, et pas seulement les ordinateurs, soient IPv6 compliant. »

« Ici, à Amsterdam, c’est la préoccupation essentielle. A Maurice, est-ce qu’on y pense ? Plusieurs propositions ont été faites ici au niveau technique pour assurer la transition. Les avantages et inconvénients ont été exposes et il faut faire un choix pour que la transition soit réussie », précise Ashok Radhakissoon.