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Jaguar XF R : Toutes griffes dehors
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Jaguar XF R : Toutes griffes dehors

On vous parlait il y a quelques mois de la Jaguar XF S. Cette fois, c’est la version bodybuildée de la XF que nous sommes allés tester pour vous à Munich la semaine dernière. Cela à l’occasion du lancement mondial de ce modèle. Un lancement aux airs de provocation. Car au pays des grosses cylindrées allemandes, cette anglaise survitaminée vient assener un sérieux coup de griffe aux références du moment dans le segment des berlines sportives, et plus précisément à la nouvelle BMW M5. Avec ses 510 ch et ses 625 Nm de couple sous le capot, autant dire que la Jaguar XF R ne craint pas grand monde.
C’est sous le crachin munichois que nous avons eu l’occasion de découvrir ce fauve. Et force est de constater que cette XF R annonce la couleur au premier coup d’oeil : d’imposantes jantes de 20 pouces derrière lesquelles se cachent de gros freins estampillés R, ouïes de capot gravées «Supercharged » et bouclier avant ajouré. Le tout relevé par des optiques d’iodes de jour en forme de « J ». Les lignes élancées de la XF, déjà musclées, ont à n’en pas douter gagné en agressivité.
Si l’habitacle est empreint du même esprit de sportivité, il n’en est pas moins sobre. Fidèle au flegme britannique si cher à la marque, Jaguar n’a pas souhaité faire dans l’ostentatoire. Et c’est tant mieux. Les sièges, siglés d’un « R », adoptent ainsi un dessin propre à cette version permettant de mieux soutenir le corps en virage. La finition façon carbon de la planche de bord est elle aussi spécifique à cette version. N’oublions pas la signature « Supercharged » à l’intérieur des cadrans, qui vient rappeler que l’on a affaire ici à une sportive dont la férocité ne demande qu’à s’exprimer.
Soignée dans le détail, la planche de bord jouit d’un sens certain de la mise en scène : au démarrage, les ouïes de ventilation pivotent en même temps que s’érige le sélecteur de vitesse circulaire sur la console centrale. De nuit, l’éclairage bleuté assure une ambiance cosy.
Après l’observation – béate–, voici venue enfin l’heure de prendre en main cette belle anglaise. Installé derrière le volant, une petite pression sur le bouton « Start » suffi t pour faire ronronner le félin. L’écran GPS, situé au centre de la planche de bord, s’éveille et indique notre destination du jour. Direction Rottach-Egern, dans la haute Bavière, situé à 180 km.
A peine quelques centaines de mètres parcourus au volant de la XF R que le bilan tombe : tout simplement féroce ! On a dès lors qu’une envie, c’est de lui lâcher la bride. Et la voiture vous le rend bien. Effleurer la pédale d’accélération suffit pour que le feulement de la bête en devienne stupéfiant. Le bloc moteur se caractérise par une santé sans faille : la barre des 100 km/h est franchie en seulement 4,9 secondes ! La puissance de cette version R est telle que les relances vous scotchent à votre siège.
Afin de mieux se rendre compte des performances de la XF R, les organisateurs nous enjoignent à emprunter des routes de montagne, sinueuses et pentues. Les enchaînements de courbes négociées à haute vitesse, permettent d’apprécier l’excellente tenue de route de cette berline sportive. La chevauchée sauvage sur les routes de montagnes durera une heure. Autant dire 60 minutes de pur bonheur où s’entremêlent euphorie et adrénaline.
Le lendemain, c’est sur l’Autobahn, l’autoroute allemande, que nous décidons de pousser la XF R dans ses derniers retranchements. Mode « dynamique » activé, sélecteur sur « Sport », le régime gagne 500 tours. Et là, son caractère sportif ne fait plus de doute lorsque le train arrière crie grâce à chaque démarrage pied au plancher. En moins d’une minute, nous poussons la XF R jusqu’à 270 km/h ! De quoi se faire arracher son permis de conduire dans bien des pays. Mais pas en Allemagne, où la vitesse n’est pas limitée sur certaines portions d’autoroutes.
Grâce à la puissance rageuse de la XF R, les kilomètres sont avalés à un rythme effréné. Bien trop vite à notre goût. L’on aurait bien aimé la piloter encore quelques heures tant les sensations de  conduite sont ébouriffantes. Au moment de rendre les clefs de la Jaguar, l’on se surprend à rêver à une version S de cette phénoménale XF R.
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