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Jaguar XJ : Le symbole revisité

6 juin 2011, 20:00

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Jaguar XJ : Le symbole revisité

Avec cette nouvelle XJ, Jaguar met fin à 41 années de conservatisme et dote son modèle d’un look à la fois moderne et sportif. Une rupture de style qui démontre la volonté du constructeur de rajeunir son image. Nous sommes allés l’essayer à Cape Town, en Afrique du Sud.

10 heures. Les trois XJ mises à disposition par Jaguar se garent au pied de l’hôtel Taj, à Cape Town. L’occasion de se rendre compte une fois encore qu’une Jaguar – et à plus forte raison trois – fait toujours autant rêver. Sans laisser le temps à l’organisateur de l’événement d’égrener le programme de la journée, les journalistes, venus pour l’occasion de différents pays d’Afrique, effectuent un premier tour du propriétaire, histoire d’apprécier le coup de crayon très réussi du constructeur.

Vu de l’avant, l’on a bien affaire à une Jaguar de l’ère moderne, avec un regard type XF en plus méchant. Seule la grille de la calandre rappelle la XJ d’autrefois. Symbole même de la tradition anglaise véhiculé par la marque depuis 1968, la XJ a su se moderniser pour séduire une clientèle plus jeune. Avec ses lignes racées et son profil étiré, cette XJ a troqué le flegme britannique si caractéristique de Jaguar pour un look plus sportif. Long de 5,12 mètres pour un empattement de 3,03 mètres, cette Jaguar est plus que séduisante.

A l’intérieur, si le luxe est omniprésent à grands renforts de bois, de cuir et de chrome, l’ambiance de l’habitacle penche indéniablement vers la sportivité. Séparés par l’énorme tunnel central, les deux passagers avant bénéficient de deux zones distinctes, ce qui contribue à l’impression d’être dans un véritable cocon. Jaguar explique s’être inspirée des bateaux italiens Riva pour la partie haute de la planche de bord, et des anciennes Corvette Stingray pour le volant incurvé. La console centrale, ergonomique et dépouillée, est une véritable réussite.

Rien ne vient heurter le regard, même pas la commande centrale, qui ne s’élève que lorsqu’on démarre. L’ensemble est à la fois original et haut de gamme, sans toutefois tomber dans l’ostentatoire. Le tableau de bord, à affichage électronique, est un bijou de technologie. Climatisation, ordinateur de bord et système de navigation sont accessibles via un mode tactile, qui a le mérite d’abaisser sensiblement le nombre de touches ou de boutons sur la console. Bref, ce mélange de high-tech, de luxe et de tradition – l’élégante l’horloge de bord qui trône au centre de la planche de bord – apparaît très agréable.

Vient l’heure de prendre le volant de ce fauve. Juste le temps pour moi de vérifier  notre destination sur l’écran GPS – Paternoster, un village côtier situé à 180 km de Cape Town – et nous voilà en route.

Sitôt sortis du centre ville, nous prenons pleinement conscience des performances de la XJ. Capable d’accélérations massues, la Jaguar frôle avec une facilité déconcertante les 200 km/h. Un confrère sud-africain, assis à l’arrière, ne peut réprimer un sifflement admiratif avant de lâcher : « Des performances pareilles avec un moteur diesel, qui aurait pu le croire ? » Et moi qui pensais que le compliment m’était destiné… En effet, la XJ est dotée d’un diesel surpuissant. Fort de 275 chevaux, mais surtout de 600 Nm de couple (dont 80% sont disponibles dès 1,000 tr/min), ce bloc ultramoderne se montre silencieux et quasiment exempt de toute vibration tout en se montrant peu gourmand (7 l/100 km en cycle mixte). La XJ procure un véritable plaisir de conduite, notamment lorsqu’il s’agit d’avaler les kilomètres de bitume qui s’étirent en ligne droite devant nous. Concentrés que nous sommes, nous en oublions presque d’admirer les fermes et les vignes qui bordent notre route.

La suspension auto adaptative se révèle très efficace en absorbant les irrégularités du bitume, surtout lorsqu’on active le mode « sport ». Son comportement incisif et rigoureux rappelle celui des dernières et exemplaires XF. Si la route, en ce lundi matin, est quasiment déserte, l’employé de Jaguar, qui nous accompagne, nous prévient tout de même de faire attention aux serpents qui aiment à venir se réchauffer au bord du bitume à cette époque de l’année. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le convoi de Jaguar attire les regards. Lors de nos multiples arrêts sur la route pour Paternoster, nombreux sont ceux qui se sont pressés autour des véhicules pour les admirer, les jauger et accessoirement nous demander notre avis.

Le représentant de la marque en profite pour nous détailler la liste des options et des équipements dont est doté le véhicule. Celle-ci est réellement impressionnante. Parmi les plus spectaculaires, les sièges massants, l’écran du GPS permettant au passager avant de visionner un fi lm, et le remarquable système audio Bowers & Wilkins. Les deux toits ouvrants aspirent quant à eux le ciel et, malgré une ceinture de caisse assez haute, l’habitacle est très lumineux. Au volant de la XJ les heures et les kilomètres s’égrènent sans que l’on s’en rende compte. Après cinq heures de route – nous avons prolongé la pause déjeuner –, nous arrivons finalement à Paternoster juste à temps pour profiter du magnifique coucher du soleil. Sur ces côtes accidentées, les derniers rayons viennent une dernière fois souligner les lignes tendues de cette superbe Jaguar XJ.

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