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Jairaj Sonoo : «Une plus grande ouverture du capital au public prochainement»

16 mai 2012, 14:53

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Le CEO de la Bramer Bank commente la performance de l’institution qu’il dirige.

? Quelle évaluation faites-vous de la performance de la «Bramer Bank» depuis son lancement en 2008 ?

La Bramer Bank a connu une croissance importante depuis 2008. Nous avons centré notre développement sur une amélioration continue de nos services pour être encore plus à la hauteur des attentes de notre clientèle. Il faut, après tout, prendre en considération que le marché bancaire d’aujourd’hui est hautement compétitif, et que le client a le choix final. En trois ans seulement, le nombre de nos succursales est passé de 6 à 19 et le nombre de distributeurs automatiques de 6 à 22. Nous avons également introduit de nouveaux services, tels que l’Internet Banking, pour faciliter les transactions de nos clients, qui , rappelons-le, nous font grandement confiance.

? Il y a aussi eu des produits islamiques proposés par l’offre de la «Bramer Bank» ?

Tout à fait. En fait, la Mauritius Leasing apporte son expertise au niveau des produits islamiques, qui font désormais partie de l’offre de la Bramer Bank. Nous continuerons à développer nos services dans le domaine de la finance islamique, notamment grâce à un partenariat avec la Century Banking Corporation. Au fil des trois dernières années, nous avons aussi développé nos services aux petites et moyennes entreprises, qui représentent un marché important. Nous envisageons déjà de renforcer cet important pilier de notre développement, tout en ciblant plus de corporate clients.

? Quelle était l’objectif de la «Bramer Bank» en fusionnant avec la «Mauritius Leasing» ?

La fusion de la Bramer Bank avec la Mauritius Leasing partait d’une optique visant à atteindre une meilleure synergie au niveau des ressources et des compétences. Nous voulions surtout développer de nouveaux services au bénéfice de nos clients, tout en créant plus de valeur pour nos actionnaires et pour les clients qui placent leur argent chez nous. Aujourd’hui, suivant la fusion avec la Mauritius Leasing, la Bramer Bank connaît un nouvel essor. Son capital (Tier 1) passe de Rs 600 millions à Rs 900 millions, ce qui nous permet évidemment d’étendre notre activité de crédit. Notre nouveau modèle de croissance comporte aussi des services additionnels, notamment le leasing et la microfinance ainsi que de nouveaux services nous permettant d’augmenter notre part de marché dans ces segments. Avec un capital plus important résultant de cette fusion, la Bramer Bank est donc une entité plus robuste, avec davantage de potentiel d’expansion. Nous serons désormais en mesure d’introduire plus de services tout en assurant une croissance au niveau local, misant sur la proximité avec notre clientèle. Cet important projet faisait déjà partie d’une stratégie visant à optimiser nos ressources. L’annonce de la fusion s’était faite à la fi n de 2011, et depuis, tout un processus avait été enclenché pour son aboutissement. Nous avons dû d’abord chercher l’approbation de la Banque de Maurice, suivi de celle de la Stock Exchange of Mauritius. Il y avait après tout, certaines conditions à respecter, notamment les provisions du Companies Act 2001 et les lois gouvernant le secteur financier et les compagnies cotées en bourse. Il a ensuite fallu avoir l’aval des actionnaires de la Mauritius Leasing - étape qui devait compléter le processus.

? La «Bramer Bank» est passée à une nouvelle étape de son développement avec sa cotation sur le marché officiel la semaine dernière. Etes-vous satisfait de l’accueil réservé par les petits porteurs et les investisseurs institutionnels à cette nouvelle valeur bancaire ?

Nous sommes très satisfaits de l’accueil réservé aux actions de la Bramer Bank dès son premier jour à la Bourse de Maurice. Il faut noter que les titres de la nouvelle Bramer Bank remplacent celles de la Mauritius Leasing sur la Stock Exchange of Mauritius (SEM). Nous sommes confiants que ces nouvelles actions seront encore plus dynamiques, et apporteront davantage de bénéfices aux actionnaires de la Bramer Bank. D’ailleurs, nous envisageons même une plus grande ouverture du capital de la banque au public prochainement pour accompagner son expansion.

? L’institution bancaire recherche actuellement de nouveaux relais de croissance tant à Maurice que dans des pays de la région en s’appuyant sur un partenariat avec l’«Equity Bank» du Kenya. Quels sont les créneaux d’activités recherchés?

En effet, la nouvelle structure de la Bramer Bank nous permet dorénavant de chercher des opportunités hors du territoire mauricien. Nous constatons qu’il y a surtout un grand potentiel au niveau du continent africain, qui est un très grand marché en pleine croissance. Pour cela, nous avons enclenché des discussions avec l’Equity Bank, l’une des banques les plus performantes d’Afrique. Le Vice- Chairman de l’Equity Bank, Benson Wairegi, était en visite à Maurice la semaine dernière pour discuter avec la Bramer Bank sur des projets d’intérêt commun, surtout sur le marché africain. Tout comme la Bramer Bank, l’Equity Bank considère les petites et moyennes entreprises comme l’un des marchés principaux, et cherche également à consolider ses services dans ce domaine. En plus, cette banque a de l’expérience dans la microfinance, secteur d’intérêt pour la Bramer Bank.

Propos recueillis par Villen Anganan

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