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Joe Lesjongard: «Pour servir le pays, il faut pouvoir se retrouver au sein du GM»

25 avril 2009, 12:46

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Il avait, à cet effet, rencontré le leader du MMM ainsi  que d’autres leaders de partis d’opposition. Mais c’est  finalement au sein d’une nouvelle formation politique  qu’il souhaite relancer sa carrière politique.

Vous organisez un congrès ce samedi à Terre Rouge. Où en  êtes-vous avec la création de votre nouvelle formation  politique?

C’est vrai que depuis un certain temps, un groupe de  personnes, rassemblé autour de moi, s’est constitué en  groupe de réflexion. Nous abordons principalement les  problèmes auxquels font face le pays et la population. Et  nous étudions les éventuelles solutions. Dans un deuxième  temps, notre réflexion a aussi porté sur les moyens de  faire entendre et accepter ces solutions. Il y a au sein  de ce groupe, composé de personnes qui font de la  politique active ou qui sont des observateurs politiques  mais également des personnes évoluant dans le domaine du  social et bien d’autres, une forte tendance pour aller  vers la création d’une nouvelle force politique. Ces  personnes sont unanimes à dire que cette force doit  obligatoirement émaner de la base, de l’envie de ce peuple  de voir une nouvelle manière de faire de la politique. La  réflexion continue et je peux dire que tout le monde est  bien engagé et motivé.

Qu’est-ce qui motive cette réflexion?

Il y a des phénomènes, que ce soit au niveau national ou  international, qui motive notre réflexion comme, par  exemple, la crise qui secoue le monde. Nous pensons qu’on  ne s’attaque pas suffisamment aux racines du problème.

Nous sommes convaincus que le système en place, qui est  lié au capitalisme globalisé, a déjà atteint ses limites.

La plupart des pays a épousé le système et le  contrebalance, représentés par les pays socialistes ou  communistes, n’existe plus. Or nous constatons que la  crise, qui a commencé aux Etats-Unis, a eu un effet de  château de cartes. Les salaires de base des ouvriers ont  été une des faiblesses principales de cette crise. Ce sont  ceux qui, aujourd’hui, souffrent le plus de cette crise.  C’est pourquoi le combat de la classe syndicale a pris de  l’essor. C’est dans ce contexte que nous travaillons sur  un nouveau projet de société pour Maurice.

Il y a comme un secret autour de la création de cette  nouvelle entité politique…

Il y a effectivement une volonté de travailler dans  l’ombre dans un premier temps. Cela aurait été trop facile  pour Joe Lesjongard de s’entourer de quelques personnes et  de lancer un parti politique. Ce genre de procédé ne  marche plus. Nous voulons avancer avec des méthodes non  conventionnelles. Nous allons laisser émerger des femmes  et des hommes. C’est à partir de là que le parti prendra  naissance. Aujourd’hui, il m’est difficile de dire ce  qu’il en adviendra. Mais je constate qu’il y a un grand  ralliement autour de ma personne. Je suis confiant que  cela aboutira à quelque chose de positif.

Est-ce qu’on verra la participation des ces personnes à  votre congrès?

Il y aura la présence de certaines personnes faisant  partie de ce mouvement mais je serais le seul à m’adresser  à l’assistance. Ce n’est pas ma décision. C’est une  décision unanime de tenir ce premier congrès dans ma  circonscription et que je sois le seul à prendre la  parole.


Quels sont les thèmes qui seront abordés lors de ce  congrès?

D’abord, la méritocratie. Nous constatons que la  méritocratie est en train de disparaître si elle ne l’est  pas déjà. Nous disons tous– les autorités, les  politiciens, les enseignants ou encore les parents– aux  jeunes de fournir des efforts et qu’au bout il y a aura la  récompense. La majorité ne retrouve pas cette récompense.  C’est trop souvent par affinité politique qu’on récompense  nos jeunes. Il est grand temps que la méritocratie  retrouve sa place. Ensuite, l’unité nationale. Tous les politiciens parlent d’unité nationale mais le pays est plus que jamais divisé. Nous descendrons aussi sur le terrain pour voir comment apporter des solutions à ce problème. Nous aborderons aussi la question du partage économique. Jamais le gâteau national n’a été aussi mal  distribué dans le pays. Le fossé entre les riches et les pauvres se creuse davantage. La classe ouvrière est  laissée pour compte et les métiers sont dévalorisés.

Finalement, nous aborderons le thème de la lutte contre la pauvreté. Les moyens que l’Etat met à la disposition des  plus pauvres arrivent rarement jusqu’à eux. Nous constatons qu’il y a une misère forte au sein d’une grande partie de notre population. Bien sûr, cette liste n’est pas exhaustive.

Quelle sera la prochaine étape, après ce congrès?

Après ce premier congrès, nous partirons aux quatre coins du pays pour aller à la rencontre des gens et leur expliquer ce que nous avons envie de faire et comment nous avons envie de le faire. Il y a une volonté de la part des gens de voir autre chose et d’entendre autre chose de la bouche des politiciens. C’est notre devoir d’aller de  l’avant.

Quels sont vos objectifs pour les prochaines législatives?

Mon objectif est de pouvoir servir le pays. Et pour servir  le pays, il faut pouvoir se retrouver au sein du gouvernement. C’est à partir de ce fait que je prépare les prochaines législatives.

 


 

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